Adultes

L’adulte (âgé de 20 ans et plus) en situation de handicap voit ses droits et ses problématiques évoluer, qu’il s’agisse de son parcours de soins, de son accès au logement, aux études, à l’emploi et à la formation professionnelle, aux loisirs, etc.

En tant qu’aidant, vous pouvez l’aider à faire les démarches et à se soigner comme il convient.

L’accès aux soins
L’accès aux soins peut demeurer une préoccupation de taille pour les personnes en situation de handicap.
Le rapport Jacob rappelle qu’il existe « un droit citoyen pour la personne handicapée, un parcours de soins et de santé sans rupture d’accompagnement ».

Pour faire simple, il faut retenir que l’accès au soin à l’âge adulte se fait par le biais du médecin traitant qui vous guidera vers les hôpitaux et structures aptes à établir des diagnostics précis.

Consultez la page Quels handicaps ? Qui contacter ?

Se soigner nécessite, dans le cas précis du handicap et des maladies de longue durée, des moyens financiers considérables, des aides humaines et techniques.

Reportez-vous à la page :  Quelles aides ?

Où trouver des informations concernant les soins et les droits ?
Des informations sont disponibles auprès des associations qui militent pour les droits des personnes malades et/ou porteuses de handicap : elles vous informent sur les aides possibles, sur l’état de la recherche fondamentale et peuvent vous orienter vers des professionnels de santé connus d’elles.

Reportez-vous à l’annuaire des professionnels.

FranceAVC29,
– l’APF France Handicap,
ARSEP (Fondation pour l’Aide à la Recherche sur la Sclérose en Plaques)
AFLAR (Association Française de Lutte Anti- rhumatismale)
EPI Bretagne (Epilepsie)
– l’UNAPEI (Union Nationale des Associations de Parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis )
– lUNAFAM (Union Nationale des Familles et Amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques).
Etc.

Au quotidien, les personnes adultes en situation de handicap ayant perdu une partie, voire la totalité de leur autonomie, ont besoin d’un accompagnement médical et social, tant pour les gestes de la vie quotidienne que pour leur inclusion dans la société. Des services médico-sociaux y veillent dans le respect de la personne.

Vous qui êtes aidants vous pouvez demander cet accompagnement pour vos proches. Le financement peut être en partie couvert par les allocations que vous percevez pour votre proche ou qu’il perçoit lui-même : ex. PCH, AAH.

Le Service d’Accompagnement à la Vie Sociale (SAVS)
Le SAVS favorise l’autonomie des personnes handicapées et participe à leur maintien en milieu ordinaire ou protégé, à partir de l’expression de leur projet de vie.
Il prend en charge des adultes – y compris ceux ayant la qualité de travailleur handicapé – dont la situation nécessite une assistance ou un accompagnement pour tout ou une partie des actes.
L’aide porte sur :
– le soutien et l’assistance pour faciliter l’accès à l’ensemble des services offerts par la collectivité,
– l’aide pratique au niveau de la vie quotidienne (gérer son budget, avoir une hygiène alimentaire et corporelle, réaliser des tâches ménagères, etc.)
– maintenir des relations avec l’environnement familial et social,
– la vigilance pour la santé et la sécurité des personnes,
– le suivi et la coordination des différents intervenants.

En pratique, les équipes du SAVS interviennent à domicile, dans les lieux de formation (scolaire et universitaire) ou sur le lieu de travail. Elles peuvent aussi proposer des actions dans leurs propres locaux.

Les SAVS sont financés par le conseil départemental sur la base d’un prix de journée. Une participation financière peut être demandée aux personnes accompagnées pour les frais de fonctionnement et les sorties ou activités organisées par les équipes du SAVS.

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Le Service d’Accompagnement Médico-Social pour Adultes Handicapés (SAMSAH)
Le SAMSAH est proposé à des personnes plus lourdement handicapées, qui nécessitent des soins réguliers et coordonnés. Il s’appuie parfois sur le SAVS.
L’équipe est pluridisciplinaire et comprend a minima un médecin, un éducateur spécialisé, un moniteur éducateur, un assistant de service social, un psychologue, un infirmier, un aide-soignant.

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Consultez la liste des SAMSAH sur le portail de la MDPH Finistère : www.mdph29.fr _ Informations pratiques- Annuaires

Disposer d’un chez soi garantit tout à la fois l’accès à une vie sociale, affective, au bien-être, à l’autonomie, à l’intimité, aux soins, au travail.
Votre proche aura envie ou besoin d’être autonome ou placé hors du logement familial. Vous pouvez l’aider dans cette démarche et en faire la demande auprès de la MDPH.
Il existe des modalités différentes de logement, en dehors de l’adaptation du logement familial au handicap de la personne qui peut faire le choix d’y résider.

Si votre proche ou votre enfant travaille en entreprise adaptée, il peut avoir son propre logement : celui-ci relève du  logement social car les revenus moyens tournent autour de 110% à 130% du SMIC.
Ce mode de logement permet d’accéder pour une large part à l’autonomie et à l’inclusion.

Rapprochez-vous du CCAS ou du CIAS pour demander un logement social. Il existe toutefois une liste d’attente.

S’il travaille en ESAT (voir plus loin, dans l’onglet : Études, formations et emploi), en milieu ordinaire ou en Centre de Rééducation Professionnelle (CRP), il peut être logé en Foyer d’hébergement pour travailleur handicapé ou en Foyer Unité de vie Extérieur.

S’il est assez lourdement handicapé mais est suffisamment autonome pour effectuer certaines activités et suivre des animations adaptées, il peut entrer en foyer occupationnel comme le Penty à Fouesnant ou vivre en Foyer de vie.

L’Accueil familial (encore peu développé) est une alternative intéressante pour les personnes en situation de handicap qui ne veulent plus vivre en collectivité ou pour celles qui ne peuvent plus être hébergées dans leurs propres familles : une équipe pluridisciplinaire se charge de rechercher un accueil adapté en confrontant les projets des accueillants familiaux avec les projets de vie des personnes souhaitant être accueillies.
L’accueil familial peut s’effectuer à temps complet sur toute l’année ou de manière plus ponctuelle, un week-end par mois par exemple.

Mais si votre enfant ou votre proche est gravement handicapé et ne parvient pas à réaliser seul les actes de la vie courante, la Maison d’Accueil Médicalisée (MAS) ou le Foyer d’Accueil Médicalisé (FAM) seront les hébergements les mieux adaptés.

Voir l’annuaire de la MDPH Finistère : www.mdph29.fr

Consultez l’annuaire des professionnels.

En cas de conflit avec l’établissement, qui contacter ?

La Personne qualifiée :
En cas de conflit avec un établissement, ou pour demander conseil, vous ou un de vos proches avez la possibilité de saisir une personne qualifiée pour assurer la médiation.
Celle-ci est mandatée par le Conseil départemental et figure sur une liste établie conformément à l’article 9 de la loi n°2002-2 rénovant l’Action Sociale et médico-sociale.

Brochure consultable en ligne sur le site du Conseil général du Finistère : https://www.finistere.fr/A-votre-service/Personnes-handicape-es-PCH/Vivre-en-etablissement

Pour plus d’informations, tournez-vous vers le Conseil départemental du Finistère.

Conseil départemental du Finistère :
32, boulevard Dupleix – CS 2902929196 Quimper Cedex

ou vers la Direction des Personnes Âgées et des Personnes Handicapées.

DPAPH :
Tél. 02 98 76 23 03
Courriel : DPAPH@finistere.fr

Direction de l’enfance et de la famille
Tél. 02 98 76 30 96
Courriel : sesa@finistere.fr

Vous voulez aider votre enfant ou votre proche à s’orienter, qu’il s’agisse de ses études ou de sa formation professionnelle ? Des dispositifs réglementaires sont prévus pour accueillir des élèves avec handicap. Il importe de les connaître.

L’accès aux études supérieures

Les élèves handicapés qui souhaitent poursuivre leur formation dans une classe post-baccalauréat (BTS, par exemple) d’un lycée ou d’un lycée professionnel peuvent continuer à bénéficier, dans les mêmes conditions que dans le cycle secondaire, d’un projet personnalisé de scolarisation (PPS).

Dans de nombreuses université, des actions spécifiques sont conduites pour favoriser l’accueil d’étudiants handicapés : accessibilité des locaux, y compris restauration et hébergement ; services d’accueil ; aides pédagogiques : tutorat, soutien, preneurs de notes, interprètes en langue des signes, codeurs en langage parlé complété (LPC) selon les handicaps et les universités ; aides techniques. En amphithéâtre, on doit trouver des boucles magnétiques accessibles aux malentendants.

Par ailleurs, le décret 2005-1617 du 21 décembre 2005 prévoit les aménagements des examens et concours de l’enseignement supérieur pour les candidats présentant un handicap.
Des actions sont également conduites pour favoriser l’insertion professionnelle des étudiants handicapés au terme de leur formation.

Dans chaque université, un responsable de l’accueil des étudiants handicapés a été désigné. Son travail consiste à coordonner les mesures permettant de répondre à chaque situation individuelle.

Avant l’inscription universitaire, renseignez-vous auprès de la cellule universitaire d’information et d’orientation ou du service de la scolarité de l’Unité de Formation et de Recherche (UFR) concernée.

La Formation professionnelle

Si votre enfant ou votre proche en situation de handicap veut suivre une formation professionnelle, il sera orienté vers un CFA (Centre de Formation des Apprentis) ou un CRP (Centre de Rééducation Professionnelle) selon le degré de son handicap.

C’est sur orientation de la MDPH qu’il pourra accéder à un CRP. Il faut la RQTH (Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé) (voir ci-dessous : l’emploi) attribuée par la CDAPH, être en situation d’invalidité suite à un accident du travail, d’une maladie professionnelle ou d’une maladie invalidante, ou être en situation de handicap et en recherche d’un premier emploi.

On distingue les stages de rééducation professionnelle et les contrats de rééducation professionnelle.

Le stage :
La formation en CRP court sur une période de 10 à 30 mois, est qualifiante et débouche généralement sur un diplôme homologué par l’État. Ces formations préparent aux métiers des secteurs de l’agriculture, du commerce et de l’industrie.

Le dossier est à retirer auprès de la MDPH, (Formulaire CERFA N° 13788 accompagné d’un Certificat médical). L’admission est proposée sur avis de la CDAPH et fait l’objet d’une prise en charge par la Sécurité Sociale.
La rémunération du stagiaire dépend de sa situation au moment de l’entrée en stage.
Dans certaines limites, elle peut être cumulée avec l’AAH et la pension d’invalidité.

Le contrat :
Le contrat concerne la personne qui ne peut plus exercer son emploi en raison d’un accident du travail, d’une maladie professionnelle ou d’une maladie invalidante.
Elle bénéficie d’une rémunération et d’une formation lui permettant de se réaccoutumer à son ancien emploi ou d’en apprendre un autre.
Ce contrat conclu entre l’employeur, la caisse de protection sociale et la personne en situation de handicap, peut être mis en place à l’issue d’une reprise de travail à temps partiel dans un but thérapeutique. Il dure entre 3 mois et 1 an.
La demande est à adresser à la CPAM, ou MSA ou MDPH.
Une aide peut être versée par le AGEFIPH (Association de Gestion du Fonds pour l’Insertion Professionnelle des Personnes Handicapées).

Un stage de pré-orientation professionnelle peut aussi proposé par la MDPH si l’intégration et l’orientation dans le monde du travail sont difficiles ; il court sur une durée de 8 à 12 semaines et permet de définir un projet professionnel ou de formation adaptée aux souhaits et aux aptitudes du candidat. Le CRP établit un bilan adressé à la CDAPH qui se prononce au vu de ce rapport.

Le dispositif ordinaire de formation professionnelle s’applique également si la personne est en situation de handicap : plan de formation de l’entreprise, Congé Individuel de Formation, Compte Personnel de Formation.

De manière générale, le projet d’orientation professionnelle est travaillé auprès de Pôle emploi, de la mission locale et de Cap Emploi qui est spécialisé dans l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap et propose un accompagnement spécifique (accès à l’emploi et maintien dans l’emploi).

Pour résumer, consultez :
– Cap Emploi 29  : https://www.capemploi-29.com
– La Mission locale
– la MDPH
– Le Campus des Métiers (CFA de Quimper)
– l’AGEFIPH : www.agefiph.fr

Lire :
Droit au savoir : la brochure en ligne Apprentissage : http://www.droitausavoir.asso.fr/attachments/article/222/Apprentissage_H2014.pdf
ONISEP : la rubrique Vers l’emploi

L’Emploi

Une personne est considérée comme travailleur en situation de handicap si la MDPH a reconnu que ses possibilités d’accès à l’emploi ou le maintien dans cet emploi sont réduites par suite de l’altération d’une ou de plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales ou psychiques.

La RQTH :
La demande de Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé se fait auprès de la MDPH. La personne elle-même, son représentant légal ou le représentant de l’établissement qui l’accompagne peut remplir le dossier. Elle peut se faire dès l’âge de 16 ans et est obligatoire pour faire des stages en ESAT. Elle n’induit pas forcément un taux d’incapacité. Elle est attribuée pour une durée de 1 à 5 ans.

Le travailleur en situation de handicap peut travailler soit en milieu ordinaire (y compris l’entreprise adaptée), soit en milieu protégé (ESAT ou CRP).

Travail en Entreprise Adaptée

Si la personne porteuse de handicap travaille en milieu ordinaire ou en entreprise adaptée (EA), elle a le statut de salarié de droit commun. Toutes les dispositions légales réglementaires et conventionnelles lui sont applicables.
Toutefois, la qualité de travailleur handicapé (RQTH) lui donne aussi droit à des dispositions particulières.

Vous cherchez une liste des Entreprises adaptées dans le Finistère ?
Allez sur le site de la MDPH: www.mdph29.fr _ Informations pratiques- Annuaires

Ou consultez l’Annuaire des professionnels.

Travail en milieu protégé ou ESAT

Les établissements ou services d’aide par le travail (ESAT) (couramment encore appelés « centres d’aide par le travail » ou CAT) sont des établissements médico-sociaux qui relèvent, pour l’essentiel, des dispositions figurant dans le Code de l’action sociale et des familles.
Ils offrent aux personnes handicapées des activités diverses à caractère professionnel et un soutien médico-social et éducatif en vue de favoriser leur épanouissement personnel et social.
La personne handicapée accueillie en ESAT  bénéficie de la Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé et, selon son degré de handicap, perçoit l’AAH.
Elle n’a pas le statut de salarié soumis au Code du travail et ne bénéficie pas d’un contrat de travail ; elle ne peut faire l’objet d’un licenciement.
Cependant, elle doit signer, avec l’ESAT, un contrat de soutien et d’aide par le travail : elle perçoit donc une rémunération et a des droits (Assurance maladie, retraite, Validation des Acquis de l’Expérience, Compte Personnel de formation, congés annuels, de formation, de maternité, adoption, paternité et absences exceptionnelles) .
Ce contrat est conclu pour une durée d’un an et est reconduit chaque année par tacite reconduction.
Le travailleur en ESAT peut être mis à disposition d’une entreprise en milieu ordinaire, d’une collectivité ou autre, sur son accord : un contrat peut être signé entre l’ESAT et cette entreprise ou structure ordinaire, mais en cas de rupture de ce contrat, la personne handicapée est réintégrée de droit dans son ESAT d’origine ou à défaut dans un autre ESAT avec lequel un accord a été conclu.

Consultez la liste des ESAT dans le Finistère sur le site de la MDPH : www.mdph29.fr _ Informations pratiques- Annuaires

Ou consultez l’annuaire des professionnels.

 

Travail en milieu ordinaire

Les entreprises privées ou publiques bénéficient d’aides pour recruter des travailleurs en situation de handicap mais elles ont aussi des obligations.
Ainsi, les entreprises privées ou publiques de plus de 20 salariés doivent compter parmi leur personnel 6% de personnes en situation de handicap. Si cet objectif n’est pas atteint, elles doivent contribuer financièrement auprès de l’AGEFIPH ou du FIPHFP.

Quelles aides ?
Des aides sont apportées à la fois en terme de conseil et d’aides financières par :
L’AGEFIPH
Son objectif : Soutenir le développement de l’emploi des personnes handicapées. L’association propose des aides et des services pour les entreprises et pour les personnes en situation de handicap.

AGEFIPH :
Tél : 0800 11 10 09

Le FIPHFP a pour mission d’inciter l’employeur public à remplir ses engagements vis-à-vis des personnes en situation de handicap et atteindre le taux légal de l’emploi de 6%.
Cibles : Fonction publique et territoriale, publique hospitalière et d’État.
Actions : accessibilité des locaux et outils de travail, recrutement, formation et accompagnement tout au long du parcours professionnel, maintien dans l’emploi des agents en situation de handicap.

Les personnes à handicap et leurs aidants, qui en ont souvent la charge financière, ont le droit à des aides : prestations diverses, aides au logement, fiscalité, etc.

Reportez-vous à la page : Quelles aides ?

La maladie, le handicap, l’accident peuvent altérer les facultés d’une personne et la rendre incapable de défendre ses intérêts et ses droits.
Le juge peut décider d’une mesure de protection juridique par laquelle une autre personne l’aide à protéger ses intérêts. La protection doit être la moins contraignante possible et en priorité exercée par la famille.

Reportez-vous à la page : Quelles aides ?

Toute personne a le droit à l’intimité, à l’amour et à la sexualité.
Vous pouvez proposer des lectures à votre proche pour l’aider à envisager sa vie amoureuse.

Vie Affective et Sexuelle : livret de l’UDAPEI, détaillé et à usage professionnel ou son résumé en version Facile à lire et à comprendre : https://www.unapei.org/nos-publications

– La revue numérique Faire Face, Mieux vivre le handicap de l’APF