Dous-Kêrantereg

Dous-Kêrantereg

Douc’-Kertiek

Dous-Ker’nte’eg

Inconnue, probablement un semis du hasard

Bonne mais réputation confidentielle.
La Dous-Kêrantereg est notée Dous-Kertieg sur les anciens plans, car le parler local prononce Dous- Ker’nte’eg, soit Kêrantereg. Il s’agit donc de la Douce de Kêrantereg puisque c’est sous ce nom qu’elle nous est parvenu. Kêrantereg est au bord de l’eau, en fond de Baie de La Forêt-Fouesnant. C’est aujourd’hui un camping, mais il fut un temps où Jean Jaffré y élaborait de fameux cidres. Il fut un contributeur enthousiaste des débuts du Cidref et s’intéressa à l’observation des effets de la PFI (Protection de la Faune Intégrée). Cette méthode de culture réduit à l’indispensable les traitements, en s’appuyant sur la mise en place d’un équilibre biologique dans le verger, entre les insectes dévoreurs de parasites, leurs prédateurs et les oiseaux. Si Dous n’interpelle pas, antereg offre de découvrir un mot ancien du Breton. Il dérive d’andevreg, autrefois utilisé pour désigner le tas de fumier dans les fermes. Or, il n’y a pas si longtemps et c’est commun à toutes les campagnes en Europe, on disait à ce propos que “plus le tas de fumier est haut, plus la ferme est prospère”. Notre pomme pourrait donc être d’une certaine manière, la Douce de la ferme prospère, mais hors le fait que ce fut effectivement une ferme prospère, aucun témoignage direct ne le confirme. A noter cependant que l’exploitation est en bord de grève et que la pratique locale était de ramasser les algues arrachées par les coups de vent afin d’amender les sols. Il est possible qu’andevreg nous vienne de ces beaux tas de goémons.