C’hwerv-ruz-bihan

C’hwerv-ruz-bihan

C’huero-ru-Ber-vihan

C’hwerv (qui signifie "amer"), se prononce χwεrw en Breton académique (le "c’h" se prononce à peu près comme la Jota espagnole). Mais à Fouesnant, et généralement sur tout le Sud Cornouaille, il se prononce féo ou féro.

Pomologie du Finistere, J.F. Crochetelle, 1905.
Pommier à Cidre, J.M. Boré & J. Fleckinger, 2002 (p. 213-214).
Pôle Fruitier de Bretagne: http://dinan.dinancommunaute.fr/conservatoire/pommes/chuero-ru-bihan

 

Inconnue, probablement un semis du hasard en sud Cornouaille

Très bonne réputation.
Pomme amère appréciée en Pays Bigouden pour son parfum et sa capacité a fermenter lentement, ce qu’elle communique aux assemblages où elle est présente. Jean Le Brun, fondateur de la cidrerie de Plovan, affirmait qu’elle est à la base du cidre Bigouden. Elle est étonnamment citée par J.F. Crochetelle comme une variété du cru de Fouesnant, tout en indiquant qu’elle était connue sur tout le Sud Cornouaille. Il semble en réalité qu’elle soit originaire de la partie maritime de la Vallée de l’Odet où on la rencontrait sur les deux rives. Son nom amer-rouge-petit, est à prendre au figuré. Ruz (rouge) est ici dans son sens de vigoureux, comme dans glav-ruz (pluie intense), mais la pluie n’est évidemment pas rouge. Bihan (petit) fait référence au fait que l’amertume de la pomme s’arrondit en fin de maturité. Bihan est ici la contraction de bihanaat (rapetisser, diminuer de taille). Au final ce nom nous indique que la pomme est rudement amère, mais que cette amertume s’arrondit avec le temps. C’est exactement le cas.