Le Fleurissement à Fouesnant : 4 Fleurs depuis 2010

Publié le 5 juillet 2023

La Ville s’inscrit dans la démarche portée par le Conseil national des Villes et villages fleuris depuis 2002. En passant de 1 fleur en 2002 à 4 fleurs depuis 2010, la progression régulière et rapide illustre la volonté du conseil de récompenser Fouesnant pour son engagement au quotidien.

Le fleurissement n’est pas le seul critère pour remporter une ou plusieurs fleurs, c’est le cadre de vie en globalité qui est pris en compte ainsi que la volonté de la commune d’œuvrer pour son amélioration. La commune se reconnaît dans les valeurs portées par le label notamment la nécessité d’évoluer et de porter un regard nouveau sur l’action publique en fonction de l’évolution de la société (nouveaux comportements, notamment les mobilités, l’accessibilité, les énergies, les achats de proximité,  l’accès aux services…) et surtout en fonction des effets du changement climatique.

Le label porte en effet un regard attentif depuis déjà de nombreuses années sur la prise en compte de la biodiversité, la protection des ressources en eau, sur la cohérence des plantations avec le climat. Le jury est passé en juin dernier pour faire le tour de la commune et au vu de la qualité du travail réalisé a décidé de renouveler la 4e Fleur à Fouesnant. Une distinction qui récompense les choix politiques effectués et l’implication des services municipaux au quotidien.

Le service espaces verts

Le service dédié au fleurissement et à l’entretien des espaces verts compte dix personnes (huit agents et un apprenti). La superficie totale entretenue par le service est de 20 ha. La Ville de Fouesnant a mis en place une gestion différenciée de ses espaces verts. 9 000 plantes annuelles et 7 000 plantes bisannuelles sont plantées chaque année.

 

Un patrimoine végétal

La Ville de Fouesnant mise beaucoup sur sa production florale d’une année à l’autre. Les plantations se développent dans des serres d’une surface de 110 m2 situées au centre technique. Le service espaces verts travaille également avec des pépinières et un producteur local, ce qui permet de tester de nouvelles gammes de plantes. La commune compte de nombreux massifs, arbres et arbustes à entretenir, dont 400 arbres d’alignement et 750 rhododendrons ponticum qui bordent la route de Beg-Meil.

Des périodes d’activités spécifiques

Durant l’année, les activités varient selon les saisons. Au printemps, c’est la plantation des plantes annuelles. En été, l’équipe taille les haies entre les mois d’août et septembre. La taille ne commence pas avant, en raison des périodes de nidification.

À l’automne, c’est la plantation des plantes bisannuelles (comme les pensées, les tulipes…). Le fleurissement de certains massifs peut être délaissé au profit d’un simple paillage avec des copeaux de bois et quelques tulipes, pour permettre à la terre de se reposer.  En hiver, l’équipe élague et entretient les massifs.

 

Le recyclage

Le choix des décorations se fait en interne, en concertation entre les membres de l’équipe qui échangent sur la faisabilité des projets. Puis après de nombreuses recherches, documentations et prises de mesures, les sujets choisis sont reproduits.  Les décorations sont fabriquées avec des matériaux de récupération, comme le bois tombé lors de tempêtes et récupéré par les services techniques. Depuis 2015, même les grands troncs sont traités sur place grâce à la venue durant quelques jours d’une scierie ambulante qui les transforme en planches, poutres et autres décorations. Les copeaux sont utilisés comme paillage pour les massifs floraux et arbustifs, cela limite l’arrosage et le désherbage.

Le changement climatique : une réalité

L’équipe des espaces verts est aux premières loges pour constater les effets du changement climatique. Par leur métier les agents sont forcément sensibles aux changements dus au dérèglement climatique. La floraison est décalée et la pousse des gazons est continue. Une équipe constituée de deux personnes effectue la tonte toute l’année. La prolifération d’adventices (plantes indésirables), de liseron, mais également de pucerons est observée. Il n’est pas rare non plus de voir des jonquilles épanouies au mois de janvier. Le service doit sans cesse s’adapter. La tâche est délicate, puisqu’elle concerne le travail du vivant. Tout dépend de la production. Les agents doivent moduler, être flexibles quant aux choix des végétaux. Par exemple des plantes plus robustes et résistantes à la sécheresse (telles que les agatheas  les géraniums odorants, les cosmos, les  gnaphaliums, la verveine ) sont privilégiées à celles qui demandent plus d’eau. Les hortensias (pourtant symbole de la Bretagne) souffrent beaucoup de la sécheresse et risquent même de disparaître dans le futur si le phénomène de grosse sécheresse et de chaleur dure. Si les rhododendrons résistent pour le moment, il faut être vigilant car ils elles restent des plantes d’eau.