Grand débat national

Publié le 8 avril 2019

Grand débat national   –   Interventions de la réunion du 6 février

Dans le cadre du Grand débat national initié par le Président de la République, une réunion d’initiative locale a été organisée par la mairie de Fouesnant le mercredi 6 février à l’Archipel. Près de 300 personnes étaient présentes. Voici ci-dessous les interventions enregistrées durant cette réunion.

Le compte rendu a été envoyé sur le site du Grand débat national. Les mails envoyé en mairie sur l’adresse mail dédiée debatnational@ville-fouesnant.fr ont été transférés également, ainsi que le cahier de doléances.

Intervention N°1

« Puisque je suis le premier, merci à Monsieur le Maire et à la municipalité d’avoir organisé cette réunion. Nous sommes retraités, voilà la question, non pas la question mais la revendication pour les gens qui comme nous ont la chance d’avoir un revenu raisonnable, de ségrégation entre les travailleurs d’une part et les retraités d’autre part. J’ai cherché à comprendre pourquoi nous avons des taux de CSG plus élevé que les travailleurs a revenu égal et je n’ai pas trouvé de réponse. Donc ma demande, c’est soit qu’on revienne à l’équité, c’est-à-dire à revenu égal que l’on travaille ou que l’on soit retraité, qu’on paye la même CSG, soit une obligation d’explication claire lorsqu’on donne l’impression d’effectuer une ségrégation. Voilà mes revendications. »

Intervention d’une jeune femme sur les propos précédents : « Je veux juste répondre à ce sujet pour dire qu’aujourd’hui les jeunes comme nous ne sont même pas sûrs d’avoir une retraite, donc je suis désolée ça casse l’ambiance mais bon c’est comme ça et du coup c’est très difficile pour tous les gens qui travaillent d’entendre les retraités qui ont la chance d’avoir quand même ça, pendant que nous nous ne savons pas si nous pourrons avoir une retraite un jour correcte. Je suis désolée c’est un débat et chacun donne son point de vue. Aujourd’hui il y a beaucoup de jeunes qui sont inquiets de peut-être ne rien avoir, donc il faut aussi penser à ça. »

Intervention N°2

« Tout à fait, d’abord on est là pour construire on n’est pas là pour détruire…je pense…et l’intérêt général avant tout. Alors tout d’abord il faudrait peut-être remettre la France au travail, on va arriver dans la fiscalité tout de suite mais comment… on va finir à la moyenne européenne, j’ai regardé quelques 38 h par semaine ce qui permettrait d’augmenter les salaires de 9%  donc le pouvoir d’achat des petits et des moyens salaires. Dans ce cas il y aurait plus de consommation, donc s’il y a plus de consommation, normalement il faudra plus de production. Qui dit plus de production dit plus d’emploi.

Maintenant dans les impôts-dépenses publiques :

  • Nous demandons, nous l’association, la diminution du nombre de fonctionnaires dans les administrations sauf les Hôpitaux, EHPAD et police…hein sauf Hôpitaux, EHPAD et police.

 

  • Diminution des salaires des hauts fonctionnaires et ainsi que des ministres. Des hauts fonctionnaires au moins pour les nouvelles embauches parce que ceux qui sont embauchés, sont embauchés, on ne peut pas les modifier sans doute. Par rapport à aujourd’hui, aux artisans ou aux petits patrons, commerçants qui ont beaucoup moins de revenus alors que eux n’ont pas cette sécurité d’emploi et en plus…comment…ils ne sont pas obligés de consommer leur emprunt.

 

  • Supprimer également les factotum. Alors les factotum pour ceux qui savent ceux sont ceux qui portent les parapluies et qui ouvrent les portières, toute chose comme ça. Je pense aujourd’hui que si on peut être ministre on peut porter son parapluie et on peut aussi ouvrir sa portière. Si vous allez voir en Allemagne on n’a pas tout ça. Donc là c’est des économies. Donc et aussi moins de protocoles.

 

  • Nous avons aussi aujourd’hui des fonctionnaires qui n’ont pas de tâche définie dans leur administration et qui sont rémunérés à 2400 euros pour rester chez eux. Oui si si, tout à fait, tout à fait.

 

  • Egalité de principe de la CSG pour tous, donc pas de privilèges pour les parlementaires, pas d’exonération pour certains. Abolition de tous les privilèges, ainsi que pour les élus, journalistes et redressement fiscal. Suppression du trésor de guerre de façon à être représentatif surtout pour le Sénat. Un rapport établi par une commission sénatoriale a dénoncé le versement de prestation sociale extérieure au pays. Exemple, la retraite pour des personnes plus que centenaires soit environ 1,8 millions de cas et à ce jour seulement 500 cas ont été traités par l’Etat. Diminution des avantages accordés aux anciens Présidents de la République. Je pense que les locaux, le personnel etc…là aussi il y a des économies à faire. Suppression du Conseil du CE, du Conseil économique et social. Vous savez qu’en conseil économique et social en général, ce sont des élus de grandes villes ou des députés, des sénateurs de tous les bords. Ils boivent le champagne sans problème ensemble et ils ne servent pas à grand-chose. Parce qu’ils ne sont même pas écoutés.

 

  • Nous demandons également la suppression du Conseil départemental avec un transfert des compétences entre les communautés de communes et la Région. Dans l’ensemble, du social au plus près des citoyens, soit la Communauté de communes (les transports scolaires) et le reste à la Région. Par ce que là maintenant depuis que nous avons modifié les dernières élections nous avons un peu moins de cantons mais par contre nous avons deux élus.

 

  • CSG des retraités : pour moi, il faudrait peut-être, enfin pour nous, conserver nos prestations des 1,7% qui nous ont été mis pour tous mais réindexer à nouveau les retraites sur l’inflation qui depuis 7 ans ont été bloqués.

 

  • Taxe d’habitation : s’il y a suppression de la taxe d’habitation, il pourrait être créé une petite taxe pour les salariés, les indépendants. Versement de 130 000 euros par an pour un couple ou 75 000 euros pour une personne seule. Voilà, à partir d’un certain revenu. Et également une tranche d’impôt supplémentaire pour les revenus supérieurs à 500 000 euros par an.

Voilà pour ce qui est de la fiscalité des dépenses publiques. Là, nous avons recherché beaucoup d’économie. »

Intervention N°3

« Je viens ici pour compléter ce qu’a dit le Monsieur parce qu’il a pris beaucoup de temps pour parler et il avait certainement beaucoup de reproches à faire au gouvernement mais toujours est-il que quand on parle de fiscalité il y a les élections qui sont là et vous utilisez votre bulletin de vote. D’autre part ma préoccupation secondaire mais relativement importante est que je serai pour la remise en place très rapidement de l’ISF. »

Intervention N°4

« Je voudrais vous parler de l’ISF car j’entends beaucoup à la télévision que l’ISF a été supprimé, ce n’est pas vrai il a été transformé en IFI. L’ISF pourquoi ça a existé, ça été créé au 1er janvier 1982 pour faire rentrer les communistes au Gouvernement de la gauche. C’est un impôt politique, qui a été fait. L’ISF a rapporté au maximum 5 milliards d’euros c’est à dire 0.5 %  du budget, négligeable. On a transformé l’ISF en IFI parce qu’il fallait sortir les actions des sociétés pour une raison très simple, c’est que les gens qui investissent dans les sociétés investissent dans l’économie. Ils prennent donc un risque. Les gens qui ont investi au 1er janvier 2018 dans le CAC 40 au 31 décembre 2018, ils avaient perdu 15 % de leur capital. Voilà pourquoi il ne faut pas rétablir l’ISF. On est le seul pays européen à connaître cet impôt. Je l’ai fréquenté pendant 25 ans. »

Intervention N°5

« Je vais vous lire un passage que j’ai envoyé à la présidence de la république et à notre députée Annaig Le Meur :

La colère actuelle du peuple s’avère très légitime :

  • plus 48% de taxe. Nous sommes sur la plus haute marche du podium. Un exploit honteux digne du livre des records. Le Français ne peut plus supporter cette charge.

 

  • 50% de taxe sur le gaz et l’électricité dont une ligne pour le CCAS. Redevance des taxes sur l’eau : 22%. Ces énergies ne sont pas destinées aux loisirs mais au chauffage et à la cuisine. Des taxes se trouvent à tous niveau : TVA, CSG, taxes municipales, taxe régionales et font régresser le pouvoir d’achat donc la consommation qui elle-même a une incidence directe sur la production interne et l’emploi. Le gel de la revalorisation des retraites : les retraités ont contribué en leur temps à l’économie du pays et ont cotisé. Comment des retraités ayant travaillé peuvent avoir un montant inférieur au minimum vieillesse ? Comment justifier que des immigrants disposent de l’AME et d’une attribution mensuelle supérieure aux citoyens Français ? Comprenne qui peut.

Les gouvernements successifs recasent à souhait leurs éléments parmi les hauts fonctionnaires. Lire « Les recasés de la fonction publique ». Certains, beaucoup trop, voir « Cour des comptes », sont sans fonction, d’autres ont plus de pouvoir que des ministres, dixit Arnaud Montebourg. Ils ont des émoluments exorbitants, des primes démentielles, des locaux, des appartements : est-ce acceptable ? 1600 hauts fonctionnaires dont 600 qui touchent plus de 150 000  par an. Plus que leur Président de la République ; des budgets sans limite de ministres qui octroient des revalorisations de salaire ou attribuent des primes comme si désormais tout est possible. Et leur statut offre tout excès ostentatoire sans avoir à justifier quoique ce soit. La Cour des comptes devrait avoir un rôle coercitif et non plus consultatif et sans contrainte. Les comités « Théodule » et partis fantoches et toutes ces associations plus ou moins fictives qui sollicitent, aident, et subventions créées souvent par des connaissances des personnes en place – nous en connaissons tous – une cinquantaine de préfets sans mission réelle et affectation. Le 16, 3ème chambre – on a parlé tout à l’heure – 233 personnes n’ayant aucun pouvoir outre consultatif. Le conseil constitutionnel : 16 200 euros par mois par personne, pour une présence quasiment optionnelle. Les dotations démentielles au Sénat actuellement à la tête d’une cagnotte de 1 milliards et 500 millions$ d’euros et la réserve parlementaire de l’Assemblée nationale de plus de 800 millions d’euros – je ne pense pas que leur président en leur titre ait donné au Téléthon.

Ajoutons les députés européens : nous épargnerons les énumérations de tous les avantages accordés aux élus des régions et des chambres qui sont très conséquents et attribués par eux-mêmes sans consultation du peuple, ce qui a été longtemps dissimulé ne peux pas l’être grâce aux différents médias plus intrusifs que dans le passé. Ainsi qu’au personnel et autres. Ces avantages ne l’oublions pas sont offerts sans leurs consentements par les citoyens productifs aux citoyens improductifs. Il est grand temps de nettoyer les écuries d’Augias. Mais c’est l’affaire de volonté et d’équité.  Pourquoi ne pas prendre exemple sur les pays scandinaves, l’Allemagne etc ? Angela Merkel rentre chez elle après sa tâche de chancelière. Les notes des frais des ministres scandinaves sont surveillées. Le prestige, la considération sont-ils basés exclusivement sur tous ces avantages pécuniaires ? Pompidou déclarait à ses ministres : « arrêtez d’emmerder les Français ». Le Président actuel, Emmanuel Macron le parodiait le 17 septembre en disant aux retraités : « cessez de les emmerder ». Alors pourquoi continuer et oublier si vite ? Les titres ronflants tels que responsable présidentiel, président du conseil d’administration du domaine de Chambord, ambassadrice des poules, avec des émoluments substantiels, des avantages indécents. Pourquoi la proposition sage, j’insiste là-dessus, pourquoi la proposition de Hollande signée de Sapin et de Vals, limitant à 5 ans tous les avantages attribués à vie aux présidents et ministres n’a-t-elle toujours pas été entérinée et adoptée ?  Cresson, Giscard d’Estaing depuis 35 ans touchent leurs émoluments gentiment et ont toujours des véhicules à disposition. Tous ces éléments sont largement connus malheureusement ils existent depuis des décennies, et ceci de toute couleur, de tous partis sont exclusive ; Comment ne pas remédier rapidement ces inconvenances ? Cette révision immédiate restituerait au gouvernement une confiance et une approbation aux citoyens. »

 

Intervention N°6

« Pour répondre à l’intervenant précédent, je n’ai pas vu tant de fainéants que ça dans la fonction publique pendant que j’y étais. Je ne sais pas maintenant.

Je suis assez d’accord sur les propositions de révisions d’un certain nombre de postes, de fonctions, de salaires …. Même si ça ne portera pas beaucoup davantage aux gens qui sont en difficultés. Mais sur le plan de la justice et de l’équité ça serait un minimum à faire quand même.

Pour en revenir à la fiscalité et les dépenses publiques. La fiscalité je vais dire qu’il faut payer plus d’impôts. Pourquoi ? Pour avoir plus de dépenses publiques. Payer plus d’impôts, oui, mais auprès de qui faut-il percevoir ses impôts? Je pense que si on mobilisait plusieurs juges, plusieurs fonctionnaires pour traquer la fraude fiscale ;  pour traquer tous les avantages d’un certain nombre de sociétés, de grosses multinationales qui, on le sait, payent moins d’impôt que les petites entreprises, on gagnerait sans doute là-dessus.

 Après l’ISF je ne sais pas, je n’ai pas d’avis là-dessus, mais ce qui est sûr c’est que si on veut plus de dépenses publiques, et  tout le monde les réclame car on veut garder des services publics de proximité ;  il va falloir plus d’argent. Quand on dit qu’on paye trop d’impôts en France, d’accord mais moi j’ai souvenir d’un Français que j’ai vu en Hollande qui m’a dit : « j’ai hâte de rentrer en France parce qu’on gagne bien nos vies ici mais qu’est-ce qu’on paye ! En France on a la sécu etc.… » Donc il faut quand même envisager les choses assez globalement. »

Intervention N°7

« J’étais hier soir à Concarneau dans une réunion semblable à celle-ci et j’en ai tiré un certain nombre de réflexions que j’aimerai partager avec vous. Au cours des dernières années, des dernières décennies disons, le pouvoir central c’est renforcé en grignotant de plus en plus le pouvoir des citoyens. Affirmer que nous sommes aujourd’hui en démocratie est devenu un non-sens qui mille fois répété est devenu réalité. Les élus sont privés de leur libre arbitre, ils votent comme un seul homme, sinon ils sont mis à l’index et n’ont plus aucune chance d’être réélus. Un exemple parmi tant d’autres. Je fais partie de Bretagne réunie, les 100 000 signatures que Bretagne réunie, c’est un exemple parmi d’autres ce n’est pas parce que je fais partie de Bretagne réunie, c’est simplement l’exemple que j’ai choisi, les 100 000 signatures que Bretagne réunie a recueilli était la condition pour que les élus de Loire-Atlantique consultent la population sur le sujet de la réunification. La diarchie en place dans le 44 a voté contre et n’a donc pas donné suite, sans tenir compte en plus de toutes les consultations réalisées avant qui avaient donné entre 60 et 70 % dans ce département. Cela s’appelle un déni de démocratie et j’en ai la preuve je vais vous la donner. Si on faisait la même consultation au niveau français, la totalité de la France on demanderait 5 millions de signatures. En Suisse, qui est un pays qui a une démocratie participative, ils sont 8 millions et on leur demande simplement 100 000 signatures pour initier un tel débat. Vous appelez ça en France la démocratie, pas moi. Je n’ai pas tout à fait terminé. Sans négliger toutes les autres doléances que j’apprécie, que j’ai lues, j’ai lu certains cahiers, on a beaucoup parlé à Concarneau, je pense que le RIC (Référendum d’Initiative Citoyenne) doit être notre revendication principale. Pourquoi ? Parce que toutes les autres revendications en dépendent, vous n’obtiendrez jamais rien si vous n’avez pas un moyen de pression constitué par la démocratie participative. Il en faut pas se leurrer sans le référendum, l’Etat et ses représentants se battront becs et ongles pour freiner toutes revendications et surtout devenir une démocratie participative. Je crois que j’ai dit ce que j’avais à dire et vous remercie de m’avoir écouté. »

Intervention N°8

« Je tiens avant tout en préambule à saluer le mouvement des gilets jaunes, grâce à qui ce Grand Débat a pu se faire. Alors je pense qu’il est important malgré tout de se rappeler que ce mouvement des gilets jaunes s’est développé face à la grande injustice de la politique fiscale. Et une chose importante, c’est qu’enfin la politique sociale, le social est à l’ordre du jour alors que depuis de nombreuses décennies, il était passé à la trappe. Alors les questions qui ont été posées par le Président de la République dans son courrier : il nous dit ceci : Pour revoir la fiscalité, pourquoi pas, mais quel impôt baisser ?

Alors bien entendu, quand on pose des questions comme celles-là, ce sont des questions fermées. Ce qu’il aurait été, ce qu’on aurait pu souhaiter, c’était : comment répartir les richesses à partir de l’impôt? Cela aurait eu une autre importance. Alors ce qui est important d’avancer par rapport à cette question c’est surtout la notion d’injustice fiscale, donc de faire en sorte que pour que la société soit solidaire, c’est de faire en sorte qu’il y ait consentement à l’impôt. Et pour qu’il y ait consentement à l’impôt il faut que chacun puisse apporter ce qu’il peut en fonction de ses possibilités. Pour le moment, en tous les cas, ce n’est pas le cas. Et on voit actuellement qu’il y a de nombreux impôts, on voit que la richesse par exemple n’est pas bien répartie. Alors, je ne réclame pas moins d’impôt,  je réclame mieux d’impôt,  parce que lorsqu’on pense à la notion d’impôt on voit bien que s’il n’y a plus d’impôt il n’y a plus de service public. Or, les services publics pour l’intérêt général c’est absolument capital pour que la société reste solidaire. Donc pour les services publics, il faut pouvoir développer les écoles, les hôpitaux, les maisons de retraite, et autres choses encore qui nous sont absolument nécessaires. Donc il s’agit de trouver d’autres ressources pour faire en sorte que tous cela puisse se faire, or les ressources existent.

Ce que nous demandons, c’est de faire en sorte par exemple, le rétablissement de l’ISF, la Flat Taxe, les impôts sur les sociétés, le CICE, la fronde fiscale et les paradis fiscaux, tous sont sources de revenus. Il faut savoir par exemple que dans les paradis fiscaux, l’évasion fiscale est quelque chose de très important qui correspond pratiquement aux revenus de la France. Donc ce que nous demandons c’est de faire en sorte qu’on puisse prendre les ressources à partir de ces bases, pour faire en sorte entre autre, de supprimer la CSG pour les retraités, de faire en sorte qu’il y ait une indexation des retraites sur les salaires, et non pas bloquée actuellement à 0,3%, et de faire en sorte qu’il y ait revalorisation des salaires dans le public et dans le privé. Je vous remercie. »

 

Intervention N°9

« Je voulais faire 3 remarques.

Les problèmes de fiscalité sont très complexes et on ne va pas les résoudre ce soir. Certes revoir l’ISF, les 140 niches fiscales mais il ne faut pas oublier aussi que :

  • Trop d’impôt tue l’impôt.
  • Je ne prends pas leur défense mais vouloir appauvrir les riches ne va pas enrichir les pauvres.
  • Ce n’est pas pour défendre Monsieur Macron mais il ne peut pas faire ce qu’il veut en matière de fiscalité. Je vous rappelle que nous dépendons de l’Union Européenne qui interdit certaines choses. Un exemple très précis, un peu ancien : en 1998, le gouvernement de l’époque a voulu mettre en place une « exit taxe », c’est-à-dire une taxe de sortie pour les capitaux des français qui voulaient s’expatrier. Elle a été votée sauf que ceux qui l’on votée était mal informé car c’est contraire au fonctionnement des traités de l’Union Européenne. Donc la cour de justice européenne a condamné la France qui a dû retirer cette taxe. Entre temps, Monsieur Sarkozy l’a remise sous une autre forme. La cour de justice met un certain temps à résoudre les questions. Mais Monsieur Macron l’a enlevée avant que la cour de justice ne condamne à nouveau. Donc on ne fait pas ce qu’on veut en matière de fiscalité, il ne faut pas l’oublier. »

Intervention N°10

« J’ai 15 ans, je suis lycéen, je suis venu ici plus pour avoir des informations et des précisions. Je suis, je pense être mal placé pour connaître ce pays qui m’accueille depuis 15 ans déjà. J’ai appris qu’on avait une dette d’un trilliard d’euros et j’ai essayé de rechercher, j’ai pas trouvé de solution pour la rembourser. Et vu qu’elle appartient à des banques privées, savoir s’il y avait des solutions, ça m’a l’air inimaginable, un trilliard pour un pays, ça me semble normal et personne n’en parle, ça me paraît inimaginable. »

Intervention N°11

« Je suis chef d’entreprise, très petite entreprise. Donc moi, ce que je souhaiterai, c’est qu’on analyse la pertinence et l’efficacité des dépenses publiques. Alors je sais qu’on ne peut pas toutes les prendre en même temps mais on pourrait commencer progressivement en fixant un certain nombre de seuils, s’attaquer d’abord au plus gros et puis descendre ainsi de suite, sur une partie comme ça, de façon à pouvoir peut-être, parce qu’il y a beaucoup de dépenses qui sont infondées, qui ne sont pas rentables, qui ne créent pas d’emploi, qui ne créent pas vraiment de services non plus. Donc je pense que l’analyse de la pertinence des dépenses ça serait très très intéressant à faire et que l’Etat devrait le faire systématiquement. C’est ce que fait la Cour des comptes mais on n’en tient pas toujours vraiment compte.

Autrement je voulais revenir un petit peu sur deux trois petites choses, sur l’aspect du référendum, quelqu’un a cité la Suisse. Elle est organisée par cantons, c’est un petit peu différent et on ne peut pas voter sur tout, on est un beaucoup plus grand pays et en Suisse notamment on a voté sur la taille des cornes des vaches il n’y a pas si longtemps, il y a des choses comme ça, donc je crois que le référendum d’initiative populaire, oui, mais avec un certain nombre de conditions.

Après je voulais revenir sur le coût de nos représentants, c’est à dire des sénateurs et des députés. Il faut savoir, parce qu’on ne le sait peut-être pas forcément, mais qu’un sénateur doit coûter 13 euros environ par an à chaque citoyen et 15 euros pour ce qui est des députés, je donne ces chiffres à titre indicatif je ne les ai pas précisément mais quand je les ai regardé c’était vraiment minime.

Ensuite, par rapport à la richesse de la France, j’entends parler de l’ISF, du CICE etc. Je pense que les entreprises, c’est elles qui créent la richesse en France, qui payent des salariés également et elles ont besoin d’investir énormément, elles ont besoin de se développer, de faire de la recherche. Aujourd’hui l’impôt sur les sociétés est beaucoup plus important que dans d’autres pays européens, et par ailleurs, sur les sociétés du CAC 40 que quelqu’un a évoqué, il faut savoir que toutes ces grosses sociétés –  j’ai travaillé dans certaines d’entre elles –  ces grosses sociétés font entre 60 et 80% de leur chiffre d’affaire à l’étranger et avec un jeu de passe-passe, j’en conviens, juridique mais légal, payent moins d’impôt en général que toutes les PME ou même les TPE françaises qui sont soumis à un gros impôt. Alors, il y a des projets qui sont faits mais faut toujours les financer. Sur la dette, je ne sais plus de combien est le budget français mais ça doit être 1 000 milliards d’euros environ  ou un peu plus, 1 300 milliards. Et donc la dette elle ne doit pas être d’un trilliard d’euros à mon avis, beaucoup moins, vous avez dit 30 000 euros c’est ça, par habitants ? 38 000 euros par habitant, bon il suffit de faire la multiplication derrière, cela dit on emprunte énormément.

Sur les retraites : une jeune femme a signalé, jeune, qu’elle ne toucherait pas sa retraite, j’en aurai fini après. Sur les retraites il faut savoir qu’aujourd’hui ce sont les salariés qui payent les retraites des retraités actuels, premièrement. Deuxièmement qu’un certain nombre de mesures sont faites pour que les jeunes, quand-même puissent avoir une retraite mais faut peut-être augmenter l’âge légal du travail et revoir les cotisations je sais qu’il y a une réforme qui est en cours, avec beaucoup d’études, je pense qu’il vaut mieux attendre mais je ne me ferai pas autant de soucis que vous vous en faites. Voilà j’ai fini merci. »

 

Intervention N°12

« Je voudrais aborder 2 points :

Le premier point est un constat : on est quand même le pays le plus imposé au monde. En contrepartie on pourrait se dire c’est bien mais on a le meilleur système éducatif au monde mais quand on a des évaluations qui sont faites au niveau mondial, on s’aperçoit qu’on n’est même pas dans la première moitié. On s’aperçoit que le système éducatif français qui coûte quand même très cher, ne favorise que les élites ; ce qui est embêtant. L’école de la République a pour vocation de faire en sorte que tout le monde ait une bonne éducation. Mais là, les élites oui, mais pas l’ensemble de la population.

Oui mais on dépense beaucoup de taxes, mais on a le meilleur système de santé. Là encore on s’aperçoit qu’au niveau des classements, on est soit 16eme soit 19eme. C’est quand même embêtant.

Oui mais on a peut-être quand même le meilleur système public au monde parce qu’on paye le plus de taxes au monde. Et là on s’aperçoit que ce n’est pas tellement satisfaisant.

Si je reprends le système public du temps de Mitterrand, on avait 4 millions de fonctionnaires, un peu plus, et depuis il a fallu qu’on se mette sur internet, il a fallu qu’on fasse le travail, que les ordinateurs fassent le travail des fonctionnaires qui devaient récolter les feuilles d’impôts, les classer les ressaisir et autres. Donc on s’est dit qu’en prenant les ordinateurs normalement dans une organisation, on se trouve avec moins de personnel, et bien non, chez nous depuis Mitterrand malgré une dégradation nette des services publics parce qu’on ne peut plus avoir une personne au bout du fil, on a un répondeur taper 1, taper 2, taper 3… on n’a jamais quelqu’un qui répond à ça. C’est quand même bien embêtant et on se retrouve quand même avec 1 million de fonctionnaires en plus. Pourquoi ? Curieux !

Il serait peut-être intéressant de se poser la question pour quoi il y a ce genre de situation dans un système démocratique comme le nôtre. On n’est pas sans savoir que la France est dirigée par des hauts fonctionnaires. J’aimerai qu’il y ait une règle qui soit mise dans la constitution, ce qui est le cas dans pas mal d’autres pays, j’aimerai qu’on dise on ne peut pas être juge et partie. On ne peut pas être au service de l’Etat et diriger l’Etat. C’est une règle simple mais on ne doit pas pouvoir être juge et partie parce que dans les faits l’être humain étant ce qu’il est, quand on est juge et partie on s’octroie des privilèges, on se retrouve avec 34 régimes de retraites différents, les députés vont voter des autos amnisties, il vont se voter au bout de 5 ans une retraite à vie, Ils vont se dire, tient on a des indemnités parlementaires, des frais de mandats, et on sait que ça représente quand même sur 35 ans 6,5 millions sans aucun justificatif. Quand on est juge et partie on s’octroie de petits privilèges. Donc la première règle  j’aimerai quand même que l’on ne puisse pas être juge et partie. Et qu’on ne puisse pas être au service de l’Etat parce que dans notre système démocratique le peuple on ne lui demande pas son avis. On lui demande de voter soit pour un énarque soit pour un énarque ou un énarque. Quelqu’un qui sait très bien parler. On aimerait qu’il y ait une meilleure représentation de la population, des gens qui savent parler. On aimerait que le peuple puisse s’exprimer.

J’en reviens à mon deuxième point : quand 10% du corps électoral demande à pouvoir voter, pourquoi lui interdit-on de voter ? On est en démocratie. Je rappelle quand même, mais ça tout le monde le sait. Démocratie veut dire pouvoir du peuple. Pas le pouvoir de certaines personnes qui ont été élus qui sont représentés et qui parlent bien. Donc j’aimerai que ces 2 points soit dans la constitution : on ne peut pas être juge et partie et que si 10 % du corps électoral demande à voter, qu’ils puissent s’exprimer. C’était le cas notamment pour la Loire-Atlantique. »

Intervention N°13

« Moi, je voulais juste rebondir justement sur ce qu’a dit monsieur, que si on ne se compare pas au rang mondial, je pense qu’on a tout ce qu’il faut pour nos enfants, au niveau de la santé, au niveau de l’éducation. On peut avoir un pépin, on peut avoir du chômage. On peut avoir tout un tas de choses qui sont quand même merveilleuses et on remercie tous nos aïeux qui ont mis ça en place. Par contre, ce que je ne comprends pas c’est pourquoi il n’y a pas plus de contrôle de toutes ces aides là et de contrôle fiscal aussi, parce que la lutte contre la fraude fiscale en France, on a l’impression en France qu’elle n’est pas prise au sérieux, quand on voit par exemple Carlos Ghosn qui se fait épingler au Japon, toute présomption d’innocence accordée, mais ça n’empêche que son dossier à priori n’est quand même pas très net et la France elle ne fait rien et en plus on laisse faire ces choses-là et après on dit qu’on a pas assez d’argent. Alors il y a les entreprises, les très grandes entreprises et il y a aussi tout le peuple, tous les gens qui touchent le chômage et qui ne devraient pas le toucher parce qu’ils refusent de travailler. Il y a tous les gens qui touchent des aides alors qu’ils ne le devraient pas mais qui vont quand même continuer de les toucher jusqu’à ce que ah mince finalement on s’est aperçu qu’il y avait un problème dans votre dossier, vous ne devriez pas avoir ça, et tout un tas de choses qui devraient être contrôlées, par exemple on voit qu’on peut avoir des aides pour avoir une voiture électrique qui va coûter quand même plus que 10 000 euros alors que pour avoir ces aides il faut gagner à deux 30 000 euros sur l’année. Alors excusez-moi mais je ne vois pas bien comment quelqu’un d’honnête et qui déclare tout ce qu’il gagne peut payer une voiture à 10 000 euros. C’est pas possible. Donc ça veut dire que finalement toutes ces aides-là devraient être accompagnées d’une petite analyse fiscale des gens qui demandent ces aides-là, qu’on ne donne pas de l’argent aveuglément et qu’on aille pas toujours faire du contrôle fiscal que sur les petites entreprises qui vont se retrouver avec tous les 3 ans un contrôle fiscal, hyper exigeant, qui ne peuvent pas travailler correctement sans avoir peur d’avoir fait la moindre erreur, alors qu’à côté de ça on laisse des milliers de gens déclarer que 80 % de ce qu’ils gagnent et des très grands patrons se payer des maisons énormes partout dans le monde et faire semblant qu’on a rien vu. Donc, la revendication serait contrôle fiscal mais pour tout le monde. »

Intervention N°14

« Mon problème c’est la fiscalité, je ne connais pas beaucoup de choses mais je vois des réflexions autour de moi et j’entends les gilets jaunes d’un côté, je ne suis pas tout à fait pour, peu importe. Par contre j’entends le Président de la République qui lui a décidé, avec ses ministres bien entendu, après études, que la CSG devait être supprimée.

Moi je propose autre chose, à mon niveau bien entendu : que la CSG soit arbitrairement, par qui je ne sais pas, mais  remise pour que l’on, la personne qui devait payer la CSG, puisse acheter et ou intégrer des entreprises PME de façon à ce qu’il équilibre les budgets, la CSG et son achat ou sa participation dans les PME, de façon à donner du travail a une entreprise qui verrai son capital augmenter et donc peut-être pouvoir rembaucher. Et non pas augmenter toujours la fiscalité etc. Alors je ne sais pas si c’est possible…oui l’ISF pardon, l’ISF excusez-moi. Bon ce qui prouve bien que je ne suis pas un financier. Je pense que c’est la première des choses.

La deuxième, j’ai entendu pour l’indexation des retraites, alors je suis comme tout le monde je le pense, tout à fait d’accord, que l’on soit sur l’inflation soit sur les salaires etc, et non pas être bloqué pendant dix ans, ça je le comprends. Voilà ce que j’avais à dire sur la fiscalité. »

Intervention N°1

« Sur l’organisation de l’Etat, vous l’avez dit tout à l’heure, il serait bon de poursuivre ce qui a été entamé sur la régionalisation et repenser au niveau régional et local les structures à mettre en place, je n’ai pas compétence pour donner des conseils dans ce domaine mais c’est un axe de travail sans doute à poursuivre pendant quelques années. »

Intervention N°2

« Dans l’organisation de l’Etat et des collectivités, nous pensons que :

  • Lorsqu’on est élu, il faut démissionner de la fonction publique,
  • Contrôler plus efficacement les demandeurs d’emplois,
  • Obligation de se présenter une fois par mois à Pôle emploi,
  • Supprimer la mise à jour des dossiers par internet qui éviterait des abus,
  • Demander un temps de travail minimum de 6 mois pour avoir droit au chômage,
  • Augmenter les déductions fiscales sur les frais de déplacement des salariés qui sont obligés de prendre leur voiture pour aller travailler. Tout ça c’est l’Etat qui peut décider.

Au nom de la séparation des pouvoirs, que lorsque les politiques pris dans l’inégalité fassent l’objet d’un même traitement aussi rapide et juste qu’un citoyen moyen, pas une justice à deux vitesses.

  • Plafonner les salaires des grands dirigeants des entreprises publiques à un million d’euros par an.
  • Pourquoi ne pas instaurer une TVA de 2 % sur les produits importés hors de l’Union Européenne et produits dans les pays qui font travailler les enfants. Cette recette pourrait servir à la prime d’activité payée par l’Etat afin de passer le SMIC à un minimum de 1 400 euros net.
  • Chômage : propositions de supprimer les aides, si refus à partir de la deuxième offre d’emploi. Par contre, si acceptation, par la personne avec perte de salaire par rapport au travail précédent, la compenser s’il le faut avec un maximum d’une durée de 2 ans.

Devant une obligation, il faut un devoir. »

 

Intervention N°3

« Depuis un certain temps maintenant et je suis élu de la minorité donc au Conseil Municipal ; j’aurai souhaité parler de la fiscalité mais la fiscalité et les services publics, ça se marie très bien donc en fait pour moi c’est une réflexion personnelle c’est que ce n’est pas l’impôt lui-même mais c’est le consentement à l’impôt qui est aujourd’hui la partie la plus intéressante parce que quand vous êtes comme moi ou comme nous tous habitant à Fouesnant et que vous avez des services publics juste à côté de votre porte. Vous avez des hôpitaux, vous avez la Gendarmerie, vous avez des services de la commune, de la Communauté de Communes donc ça ne pose aucun problème, donc le consentement à l’impôt il est là et les services publics peuvent travailler sans trop de soucis. Par contre et c’est là où on rejoint donc le mouvement populaire qui est là depuis maintenant 12 semaines donc on voit bien que c’est parti de toutes ces personnes. Dans l’impôt en fait, et les services publics, ne sont pas à proximité, c’est-à-dire qu’on a besoin de prendre sa voiture pour aller au service public, pour aller se faire soigner, pour aller voir un toubib, pour aller à une mairie, pour faire un acte administratif donc c’est là où la problématique existe donc il faut que les services publics soit se rapprochent du citoyen, soit il faut une nouvelle organisation territoriale pour que les services publics soient efficients. Et je suis assez d’accord avec les personnes qui aujourd’hui se sont exprimées pour dire qu’il faut contrôler toute la partie, la politique publique de chaque communauté, ou chaque commune, ou chaque conseil départemental. Il faut qu’il y ait un contrôle de la politique publique. Est-ce qu’elle est efficiente ou est qu’elle n’est pas efficiente ? Si elle n’est pas efficiente, il faut la laisser pour faire autre chose à la place. Je vous remercie. » 

Intervention N°4

« Oui juste pour, sur cet aspect-là, donc pourquoi on a 36 000 communes, c’est quand même assez curieux, on est quand même les seuls en Europe à avoir autant de communes. On a le millefeuille qui est bien connu, on pourrait quand même essayer de simplifier mais vraiment pas en simplifiant comme on le fait, c’est-à-dire qu’on va simplifier comme on l’a fait pour la régionalisation : on a dit on va simplifier, on ne va plus avoir 22 régions on va en avoir 13, c’est bien donc ça va coûter moins cher. Et à chaque fois évidemment ce qu’est ce qui se passe : et bien on ne simplifie rien du tout, on augmente en plus le nombre de personnel. On se retrouve, on a quelque fois un service dans, qui existe au niveau de la commune,  le même service qui existe au niveau de la Communauté de communes, au niveau des syndicats de communes, au niveau du Département, au niveau de la Région. On  a beaucoup de doublons, triplons, quadruplons et il serait quand même assez logique de s’inspirer de ce que font les autres pays. Je sais que les Français sont les plus intelligents au monde mais que ce qu’on fait c’est toujours ce qu’il y a de mieux, mais quand même les autres pays ne fonctionnent pas comme nous et on pourrait peut-être s’inspirer de ce qu’ils font. Ça c’est pour  le côté, le millefeuille, faudrait quand même…on dit faut le réduire mais à chaque fois qu’on dit on va le simplifier on augmente le nombre de personnes, c’est quand-même assez gênant.

Et puis deuxième chose, sur l’organisation de l’Etat, la notion de fonction publique devrait être simplifiée, c’est-à-dire donc seuls pourraient être fonctionnaires, je dirai la Gendarmerie, l’Armée et la Justice et c’est tout. Et c’est tout et puis les autres ça peut être des contrats particuliers mais pas du tout de la fonction, pour revenir à l’essentiel, et simplifier, et penser que ce que font les autres pays ce n’est pas obligatoirement idiot. Merci. »

Intervention N°5

« Citer deux exemples du millefeuille administratif  dont j’ai été le témoin :

  • pour changer de port d’attache d’un bateau, il faut passer par 3 bureaux successifs.
  • j’ai voulu payer des impôts avec des timbres fiscaux que j’avais achetés par inadvertance, et il paraît que pour me les faire rembourser je devais demander à un bureau de Brest, parce qu’on ne pouvait pas payer avec ces timbres fiscaux.

Ça montre que la fonction publique déconne et donc ne fait pas d’économie. »

Intervention N°6

« J’étais Directeur général d’un groupe hospitalier public donc j’ai eu l’habitude de manier les déficits publics. Je voudrais dire d’abord que l’organisation de l’Etat et des services publics, je n’ai pas trop compris mais ça c’est une question personnelle, la dichotomie avec les taxes, qu’en réalité c’est très connexe  à la question précédente, donc on aurait pu faire un tout dans cette affaire-là. Concernant ce sujet, dans un domaine qui n’était pas ma spécialité mais j’ai quand même beaucoup travaillé avec des élus nationaux, régionaux et locaux, c’est vrai que les strates administratives des collectivités semblent aujourd’hui un petit peu obsolètes. Un Président de Région me parlait de ses réflexions lorsqu’il rencontrait le Président de la Région Lombardi, il disait, il s’agissait de la Normandie, il me disait j’ai l’impression d’être un nain comparé ce que lui avec Milandre notamment peu faire, on pourrait parler de la Bavière. Je pense que la région est une strate administrative essentielle y compris pour faire l’Europe et pas simplement pour notre organisation. Et au-dessous, les Communautés de communes qui répondent l’émergence des communautés de communes, peut-être d’ailleurs de plus grandes Communautés de communes où une grande ville prend un territoire en charge également comme les anciens, mais il y a très très longtemps l’ont fait, c’est également une deuxième strate particulièrement intéressante qui répond à une autre problématique qui est le rapprochement donc à deux niveaux, c’est-à-dire au niveau de la Région, par rapport à Paris notamment et plus localement au niveau des Communautés de communes sur d’autres questions. Le problème c’est sans doute de cerner les questions et de rapprocher le citoyen de ces questions avec des niveaux de responsabilités différentes, et la Région et les Communautés de communes sont certainement un bon plan pour répondre à pas mal de chose et résoudre aussi des problèmes de dépenses publiques.

Je vais rebondir sur ce qu’a dit un monsieur tout à l’heure qui travaillait, qui avait une entreprise, effectivement je pense une exigence, en tout cas moi je l’ai, je l’ai toujours eue, chevillée au corps, quelques soient les régions où j’ai travaillé, dans le domaine hospitalier, c’est qu’il faut absolument une révision des politiques publiques, ça c’est archi clair. Ce qui caractérise en fait la France, je voyage aussi, j’ai vu pas mal de systèmes de santé. Depuis les Israéliens, en passant par les Suédois, en passant par les Américains, les Canadiens, donc je vais vous citer cet exemple, on a une timidité vers la réforme en France qui a force de ne pas faire le travail au fil du temps et bien ça nous retombe sur la tête et il n’y a plus d’argent pour payer tout et on en demande de plus en plus aux citoyens.

Je vais finir mon propos en vous donnant des exemples, mais je pense qu’on pourrait les multiplier sur d’autres sujets. Toute la population française, élus compris, je suis désolé pour eux, dit le domaine de la santé « ha pas touche à l’hôpital, il faut mettre de plus en plus d’argent ». C’est faux, parce qu’en réalité les hôpitaux ont encore des marges de manœuvres. Et lorsque le Ministère de la Santé, qui est un peu, après avoir mis des outils en place, des plans qui ont coûté très cher, comme le plan hôpital 2007, le plan hôpital 2012. Monsieur Mattéi était un remarquable ministre de la santé, s’est rendu compte en effet qu’on avait jeté l’argent par les fenêtres. Et, il y a deux exemples dans les hôpitaux sur lesquels tout le monde bute et que personne ne veut évoquer, Madame Buzyn a commencé à en parler, les premières réformes arrivent, c’est-à-dire c’est l’hospitalisation de jour, pour la chirurgie de jour et la deuxième chose c’est également la médecine de jour. Ce sont des réformes sur lesquelles la France a accumulé un retard énorme même par rapport aux Anglais qui se gaussent, parce qu’on dit les Anglais sont nuls, mais non ils ne sont pas du tout nuls et nous en fait on met un temps infini à faire des réformes. Alors, je ne dis pas ça pour faire des économies, mais c’est que parallèlement nous avons des besoins pour les personnes âgées et les transferts de financement sont possibles donc ça c’est une chose. Le Professeur Vallancien, que peut-être certains ont vu à la télévision. Moi je l’ai vu en direct je peux vous dire qu’il demandait la fermeture d’un certain nombre de blocs opératoires, parce que ces blocs opératoires sont dangereux, parce qu’il y a 2 opérations dans la journée, que le travail s’arrête à midi alors qu’il devrait s’arrêter à 18h00 mais ils s’arrêtent à midi car il n’y a plus de boulot, d’accord, en plus on ne peut plus recruter ni chirurgiens, ni anesthésistes, on les fait venir et ça coûte très très cher. Donc à travers cet exemple-là qui ne vaut que pour les hôpitaux mais que je crois que l’on peut multiplier et bien nous avons énormément de réformes à faire. On les a différées au fil du temps, personne ne voulait s’attaquer à ce sujet-là. Celui-là je le connais vu que j’ai participé y compris au Ministère à l’élaboration d’un certain nombre de lois, notamment les regroupements de services, donc oui si vous voulez il faut absolument exiger une révision des politiques publiques, bien sûr à un moment donné on a tout fait, on ne peut pas aller plus loin, les gisements finissent par s’épuiser mais là je vous cite un exemple mais ce qu’on aura gagné à travers des regroupements de blocs opératoires, sur notamment de la chirurgie de jour et de la médecine, et bien comme nous avons beaucoup de besoins et ça c’est vrai, on a un retard avec les personnes âgées par rapport tout simplement à la Belgique, qui n’est pas un grand pays, mais le rapport entre personnel et personne âgée est de un, et aujourd’hui vous avez en France, des établissements, des EPHAD qui se traînent à des ratio de 0,5 et donc le chemin est long et je pense que l’exigence des révisions des politiques publiques est une absolue nécessité pour dégager des marges de manœuvre et puis tout simplement pour moderniser notre pays. De se mettre au niveau d’un certain nombre d’autres pays. A travers d’exemples, je voulais vous spécifier ce que j’ai au fond du cœur depuis longtemps et même en tant que directeur général. »

Intervention N°7

« Alors j’ai entendu beaucoup de choses sur les deux sujets. Moi je suis active actuellement, on vous entend vous, vous êtes aussi plus nombreux dans la rue en règle générale que nous, faut dire ce qui est, à manifester.

Nous on a moins de possibilité, puisque nous vivons dans la précarité pour la plupart puisque vous, vous avez connu les métiers où il y avait des CDI, et donc quand même un confort en terme de durabilité de travail et donc de sécurité de travail. Aujourd’hui nous on n’en est plus là, aujourd’hui on change de métier, et je peux vous assurer, un nombre incalculable de fois, sans vouloir profiter du chômage parce que j’ai entendu dire des petites choses sur le chômage. Nous ne sommes pas tous des profiteurs, on veut travailler. Maintenant aujourd’hui, il n’y a pas de boulot pour tout le monde. Y a pas de boulot parce qu’il y a des différences, on nous demande des exigences qu’avant on ne demandait pas, quand quelqu’un n’a pas de diplôme il a des difficultés à trouver un métier parce que la personne qui est censée avoir un métier au-dessus, et bien comme elle ne trouve pas le métier qu’elle devrait avoir avec son diplôme, elle se retrouve en-dessous etc. Donc du coup on n’a plus le même mode de travail. En fait nous avons quand même un problème générationnel qui peut se regrouper puisque vous êtes ceux qui dépensez le plus d’argent, moi je travaille avec les retraités donc j’ai conscience que c’est vous qui consommez beaucoup, en termes d’argent. Maintenant, quand vous parlez de l’organisation de l’Etat, si on devient moins public et bien moi je peux vous assurer qu’avec mon salaire et je voyage énormément, et bien je ne pourrai pas me payer des soins si ça devient privatisé, en tout cas ce sera compliqué. Puisque aujourd’hui les fins de mois, en ayant, vous parliez des 38h tout à l’heure, moi j’ai un contrat de 35, j’en fais 70,  je suis payée à 35 heures. Les heures supplémentaires, je ne les connais pas. Je fais ce qu’on appelle des heures planquées, cachées, modulées si vous préférez. Et aujourd’hui nous on a plus la possibilité non plus d’ouvrir notre bouche parce qu’on nous dit, et bien c’est simple : « si tu n’es pas d’accord, derrière toi il y a quelqu’un d’autre qui peut prendre ta place. » Puisque aujourd’hui on est, moi je suis saisonnière et ce n’est pas mon souhait, j’ai envie d’avoir un travail qui soit non saisonnier et plein, donc je vous entends, on a pas du tout eu les mêmes, je dirai, dispositions en termes de travail et aujourd’hui il y a une réorganisation qui doit se faire par le travail, par les services.

Quand vous parlez des services publics il n’y a pas longtemps j’ai un ami qui a pris une belle contravention, d’accord, nous avons vu la pervenche et c’est un bel exemple, c’est que quand on lui a demandé qu’on voulait payer cette contravention, elle nous a dit : « ah oui mais comme je l’ai mise dans la petite boîte, vous devez aller à tel service. » Nous sommes allés à tel service, qui lui nous a dit : « non ce n’est pas tel service, c’est encore tel service », et nous avons été ballottés pendant sept endroits différents pour une contravention puisque la personne qui devait payer la contravention elle-même devait partir trois jours après pour plusieurs mois de voyage de travail. Donc ça voulait dire de la majoration lorsqu’il allait recevoir sa contravention. Donc nous avons été obligés d’aller au commissariat pour faire une main courante, ce qui est quand même assez extraordinaire, pour pouvoir stipuler que la personne avait réellement envie de payer sa contravention mais que, et bien en l’état, actuellement elle ne pouvait pas puisqu’on ne savait pas à qui s’adresser. Ce qui est quand même formidable. Donc il y a quand même un gros problème parce qu’on dit « il y a plus de boulot » mais en même temps on vire des services. Moi je préférai avoir affaire à des personnes qu’à un téléphone ou à une machine, puisque personnellement, je n’ai pas internet, donc j’ai besoin d’avoir affaire aux gens, et quand j’ai affaire aux gens je comprends beaucoup plus facilement. Et qui dit avoir affaire aux gens dit aussi une ouverture à du travail. C’est juste une logique simple. »

Intervention N°8

« Je voudrais juste partager quelque chose que j’ai connu au Portugal qui s’appelle les maisons du citoyen et qui sont des bâtiments dans lesquels sont regroupés tous les services publics que je trouve une excellente chose pour les gens qui n’ont pas un transport à la demande. On peut se déplacer pour faire toutes les démarches publiques qu’on a à faire et aussi pour les gens qui travaillent et qui n’ont pas le temps et qui doivent prendre trente mille journées pour arriver sur l’année à faire tout ce qu’il faut pour faire les démarches administratives alors que grâce aux maisons de la citoyenneté qui existent dans plusieurs endroits, déjà, il y a une meilleure communication entre les acteurs publics et une efficacité des démarches qui est accrue. »

Intervention N°9

« Je voudrais faire écho à ce que viens de dire la jeune dame, tout à l’heure, je suis totalement d’accord avec ce qu’elle raconte et je voudrais également réagir à ce qui a été dit concernant les services publics. Je suis enseignant, j’ai entendu dire oui il faudrait réduire les services publics, qui est prêt à payer pour l’éducation de ses enfants et à quel prix, parce qu’attention on supprime les services publics mais il va falloir payer après. Je dirais la même chose pour les hôpitaux, si on supprime les services publics il va falloir accepter de payer plus cher et puis ça va être la course, entre le privé, chaque entreprise va essayer de gagner un maximum. Ensuite, ce que je voudrais dire c’est qu’il faut faire très attention à la vision simpliste du monde. Je pense qu’effectivement on n’est pas spécialiste, ni de l’Etat, ni d’un Hôpital, ni de l’Éducation nationale. Tout à l’heure j’entendais qu’à l’époque de Mitterrand, il y avait moins de fonctionnaires, oui mais je vais vous poser la question vu que suis enseignant, est-ce que les élèves de l’époque de Mitterrand sont les mêmes que les élèves que l’on a actuellement ? Est-ce qu’on gère aussi bien une classe de 25 à 30 maintenant qu’avant ? Est-ce que le monde est toujours le même, avec les médias, avec les écrans, avec les téléphones, avec cette société d’hyper consommation, du plaisir, du loisir, est-ce que tout est pareil ? Et effectivement, tout est devenu plus complexe maintenant donc il faut réfléchir à ça et c’est vrai que c’est très difficile.

Je pense aux hôpitaux, parce que j’y suis allé, il n’y a pas longtemps et je me dis ça doit coûter très cher, rien que l’IRM ça coûte très cher. Mais ça ça n’existait pas avant et ça ça coûte, c’est de la dépense publique et c’est pour notre bien. Je pense qu’il faut faire très attention en disant il n’y a qu’à faire des coupes dans la fonction publique et ça ira mieux, on va faire des économies. Moi j’ai encore vu un reportage hier, vous êtes nombreux à l’avoir vu peut-être mais je vois qu’il y a des dépenses au niveau européen et c’est nous aussi, c’est l’Europe, c’est la France et je me dis mais c’est hallucinant quand je vois ce qui est dépensé et sans contrôle et puis il y en a qui se gavent avec des subventions mais j’hallucine et donc selon moi il faut faire plus de contrôle. Tout à l’heure, quelqu’un a dit il faudrait plus de contrôle, moi je dis oui mais également au sommet de l’État et également en Europe. Tout doit être contrôlé selon moi. »

Intervention N°10

« Dans un premier temps déjà je voudrai remercier donc le CNR, le comité de la résistance. Je tiens à les remercier, je ne sais pas si aujourd’hui ils sont encore présents.

Déjà dans un préambule, je voudrai quand même resituer un petit peu notre situation qu’est la France et savoir, de la naissance à la fin de vie, ce que notre pays a mis en place. Je crois qu’il y a une politique familiale qui a été mise en place. Je crois que nous avons, pour nos enfants, établi un service public qui est l’école, dans lequel nous souhaitons encore aujourd’hui que nos enfants y réussissent de manière républicaine, et qu’ils finissent par trouver soit un métier qui leur conviennent, trouver un travail qui leur convient, et surtout je crois qu’il est important, de tout ce parcours de vie qui va du début jusqu’à la fin de vie, que soit construit harmonieusement une idée politique. Alors ma question est de savoir : est-ce que c’est à nous aujourd’hui, ici présents, de repenser l’idéologie politique de ce gouvernement pour lequel chacun de nous a voté ou pas ?  Je m’interroge, je suis ici avec vous, je vous écoute, certains ont sûrement des doléances, ont des plaintes. Et je crois que c’est à nous… est-ce que c’est à nous de remettre la pierre dans l’édifice, de ce pays qui est peut-être en train de s’effriter ?  Je m’interroge tous les jours, et moi ce que je souhaite bien évidemment, c’est que, comme l’a dit le monsieur, au niveau de l’école, il est important, j’ai encore des enfants à l’école, il est important qu’ils sortent de l’école armés, j’ai aussi envie qu’ils aient  un travail, un CDI, et qu’ils aient des conditions de travail respectables et dignes. Je souhaite évidemment, la vie n’est pas toujours simple, lorsqu’on tombe malade qu’ils y aient des soins adaptés et performants, et de proximité. Je souhaite aussi qu’ils y aient des loisirs et de la culture pour tous. Je souhaite aussi évidement qu’il y ait de la sécurité et à la fin de cette vie harmonieuse, lorsque je finirai, assez âgé – je ne souhaite pas finir dans un mouroir –  mais finir dans un centre, dans un EPAHD digne de ce nom, et pouvoir profiter de ma retraite de manière digne. Est-ce que c’est à nous aujourd’hui de reconstruire tout ça ? Et je ne sais pas, je l’espère, c’est la question que je me pose aujourd’hui, merci. »

Intervention N°11

« Concernant la France est-ce que pour l’organisation de l’Etat, est-ce qu’on ne devrait pas être dans un état fédéral avec des régions fortes et autonomes financièrement comme en Allemagne puisqu’on aime bien parler de l’Allemagne ? L’Allemagne est un état fédéral et il y a des régions extrêmement fortes. Et non pas un état centralisé sur Paris qui détient toutes les décisions. En plus, il y a un terme que je n’aime pas du tout c’est « Paris et la France Périphérique ». La France Périphérique c’est nous.

Concernant la Bretagne je pense qu’il serait intéressant avec Nantes réuni de faire de la Bretagne une grande région maritime en reliant les ports de Brest, Lorient, Saint-Nazaire et Nantes ».

Intervention N°12

« Ce que j’aimerais savoir si qu’on puisse tenir compte du vote blanc. Et que le vote blanc devienne, ça serait une forme de référendum, un vote sanction, c’est-à-dire qu’aux élections, si plus de 50 % des gens qui se sont déplacés et qui ont voté blanc, les élus qui se sont proposés à ce moment-là soient éliminés. C’est-à-dire que 50 % des gens estiment que souvent les gens que l’on nous a imposé, surtout au niveau de la députation, sont des gens qui ont été désignés par des partis et qu’éventuellement au niveau des élections des députés que le vote blanc puisse devenir un vote sanction si on estime que ceux qui se sont présentés ne sont pas à la hauteur. Voilà c’est tout ce que j’avais à dire. »

Intervention N°1

« Alors je trouve que la transition écologique ça va bien avec ce que le monsieur a dit tout à l’heure, parce qu’en fait quand vous dites à qui est la responsabilité de ce qui se passe aujourd’hui ? Ce n’est pas que de l’Etat, c’est de chacun de nous. On a aussi changé la manière dont on vit puisqu’avant on n’avait pas tout ce qui est technologie et on était sur des besoins primaires c’est-à-dire manger, avoir un toit et travailler, et faire des loisirs. Aujourd’hui si vous parlez aux jeunes, l’instinct primaire c’est d’abord la tablette, tout ce qui est technologie et pas pour tous heureusement mais en tout cas le besoin primaire n’est plus le même. Je le vois et je le constate moi aujourd’hui avec un petit salaire, je n’ai pas internet, c’est un choix puisque je choisi d’avoir dans mon assiette des éléments plus intéressants que Internet qui ne me nourrira certainement pas et ne me donnera donc pas une bonne santé.  Donc l’écologie est très importante mais elle passe par ce que l’on fait  tous les jours et comment on se gère soi-même, et ça ça passe aussi par l’éducation à l’école, c’est-à-dire qu’on apprenne aux enfants ce qui est la priorité, ce qui est la priorité dans la vie, comment on peut être bien puisqu’on parle aussi  de la santé, ça rejoint tout. Si vous êtes en bonne santé c’est que vous mangez bien etc. Et donc tout en découle : si vous dépensez correctement votre argent dans des choses qui ne sont pas inutiles,  vous pouvez avoir une bonne santé etc, c’est une chaîne assez logique au final et l’écologie on peut la vivre au jour le jour par des petites choses. Les anciens, vous mangiez des légumes de saison. Pour la plupart. On avait un potager, moi mon arrière-grand-mère elle avait un potager, elle mangeait des légumes de saison, etc. Aujourd’hui on a des légumes de partout, on a des produits qui sont modifiés, qui ne sont pas bons pour la santé. Qui dit pas bon pour la santé dit qu’on se retrouve à l’hôpital etc, c’est une chaîne…. Donc tout ça, ça passe aussi par l’éducation. Du coup l’école aussi est un gros travail mais les parents aussi, et la façon de penser, simplement. »

Intervention N°2

« La transition écologique est un vaste programme aussi compliqué que la fiscalité. C’est un problème complexe. Je rappelle que le déclenchement du phénomène gilet jaune ça a été la taxation des carburants. Ça a été un phénomène déclencheur parce que d’une part le gouvernement nous a menti quand il a dit que ces taxes devaient servir à la transition écologique, c’est faux, ça devait servir en fait à aider les entreprises dans le cas des CICE (ça ne s’appelle plus comme ça maintenant) qui devait permettre aux entreprises de réduire les charges patronales. On ne nous a pas dit la vérité.

Par ailleurs, certains députés notamment écologistes disent que tous les carburants fossiles doivent être taxés. Il faut alors leur demander pourquoi le kérosène des avions n’est pas taxé. Il serait possible de taxer le kérosène des avions du moins sur les vols intérieurs. On estime que cela pourra         rapporter entre 800 millions et un milliard. Certes aujourd’hui pour un milliard on n’a pas grand-chose mais c’est toujours ça de pris.

Je rappelle le kérosène des internationaux, lui n’est pas taxé et c’est trop compliqué à faire on n’y arrivera pas.

En plus, la transition écologique il va falloir la payer. On parle des taxes sur les carburants. Moi, je vous invite quand vous rentrerez chez vous à regarder votre facture d’électricité. Nous avons 54% de taxes sur l’électricité et on finance avec l’énergie éolienne ainsi que les panneaux solaires. J’ai repris ma facture du mois d’août, c’est une facture où je n’ai pas grand-chose, j’ai 61 € d’électricité TTC (uniquement de la consommation, je ne parle pas de l’abonnement). Là-dessus il a 15,22 € soit 25% de taxes pour financer les éoliennes et les panneaux solaires.

En Bretagne, nous sommes concernés car il y a différent projets notamment d’implantation d’éoliennes offshore, c’est-à-dire en mer. C’est très bien les éoliennes en mer, on va dire ça ne se voit pas, il n’y a pas de nuisances sonores, mais ça va coûter très cher. Il faut savoir que l’énergie éolienne actuellement terrestre est payée par EDF aux fournisseurs 80€ le méga Watt (1 méga Watt c’est 1 million de watt) et est subventionné à hauteur de 25€.

L’éolien en mer coûte cher parce que c’est compliqué à monter, y’a de la corrosion etc..  il sera payé 170€ le méga watt et subventionné à hauteur de 115€. C’est-à-dire que les taxes vont beaucoup augmenter. Il ne faut pas se faire trop d’illusions. La transition écologique ce n’est pas seulement le problème du réchauffement climatique c’est aussi l’épuisement des ressources ; Il reste à peu près 50 années pour le pétrole, 100 ans pour le charbon, 100 ans pour l’uranium, donc il y a une raréfaction des différentes sources d’énergies.

On parle aujourd’hui des voitures électriques, on ne va pas remplacer toutes les voitures françaises par des voitures électriques ne serait-ce que parce qu’on n’aurait pas assez de lithium et parce que toute les voitures électriques et tout ce qui est électronique contient notamment des terres rares notamment du cobalt et actuellement c’est extrêmement polluant à extraire et allez demander aux enfants au Congo qui ont 8 / 12 ans qui travaillent sous terre leurs conditions de travail. Donc il n’y en aura pas assez pour tout le monde.

On va payer de plus en plus, on aura de plus en plus de taxes à payer pour financer l’écologie. Ceux qui croient aujourd’hui que rouler à l’électricité ne coûte pas cher, il ne faut pas se faire d’illusion. Demain on nous mettra une taxe sur l’électricité pour les voitures. Avec le compteur Linky ça sera très facile à faire et tout le monde ne pourra pas recharger parce que celui qui habite au 15ème étage je ne sais pas comment il va faire. Rien n’est prévu à ce niveau-là. Et en plus comment charger toutes les voitures la nuit quand les éoliennes ne tournent pas ?

En dehors des énergies nucléaires on n’y arrivera pas. Il y a toute une réflexion à mener. »

Intervention N°3

« Je suis très inquiète, moi c’est au sujet de la chasse du littoral, puisque le littoral était quand même relativement protégé et apparemment les lois vont changer donc on pourra construire partout, ce qui a été fait sur la Côte d’Azur et je peux vous assurer que maintenant les gens, il n’y a plus que les touristes qui vont sur la Côte d’Azur, parce qu’elle a été complètement défigurée. Ici, nous avons encore des petites promenades sauvages, on se croirait presqu’à la création du monde. Et bien, avec ces nouvelles lois de notre très cher Président, que j’aimerai bien respecter et aduler, voilà à cause de lui tout ça va disparaître, je sais qu’il y a des gens  qui ont du terrain, qu’ils ne peuvent pas le vendre actuellement mais il y aurait peut-être moyen de trouver des solutions. Voilà c’est tout ce que j’avais à dire. »

Intervention N°4

« Alors au niveau de la transition écologique, nous, nous demandons… tous les ans au 1er janvier il y a eu une augmentation des taxes sur les carburants. Nous, nous voudrions la suppression de ces taxes sur les années à venir, comme ça a été fait pour cette année, et parce que tout ça ça pénalise les taxes, ça pénalise les travailleurs, ça pénalise également les entreprises, et ça créé automatiquement un surcoût pour les entreprises ce qui augmente, ce qui créé une augmentation du coût de la vie.

Alors par ailleurs, par contre, c’est vrai qu’il faut bien financer l’environnement et l’écologie et là nous demandons par contre puisque s’il y a la suppression pour tout le monde de la taxe d’habitation, nous demandons qu’il y ait carrément une taxe qui aille à l’environnement et à l’écologie, mais bien à ce ministère-là, que ça n‘aille pas chez Total, pour financer cet environnement et cette écologie, et il y a une taxe fixe par citoyen pour pouvoir financer ce Ministère et la transition écologique.

Nous demandons également à être plus vigilant envers les sociétés qui polluent vraiment et aussi favoriser et encourager les circuits courts dans l’alimentation. »

Intervention N°5

« Je crois qu’on ne perçoit pas et cela me paraît normal, le changement de ce que l’on nous prévoit en terme de changement climatique va imposer.

On entendait parler « on va avoir plus de taxes à payer » etc. Je crois que le problème n’est pas là, le problème est dans le mode de vie qui doit changer notablement pour ne pas dire complètement et que nous ne sommes pas capables, nous les gens de notre âge, c’est à dire la quasi-totalité de cette salle, ne sommes pas capables d’imaginer. Les jeunes commencent à se mobiliser en Belgique, Danemark ou Suède ou Norvège je crois, ça serai bien qu’en France les jeunes commencent un peu à bouger là-dessus plutôt que de s’occuper de la réforme du bac qui est importante mais il y a plus important.

Attention de ne pas s’attacher à des choses de trop petites importances, mais on ne sait pas vers quoi on va. »

Intervention N°6

« J’ai plusieurs requêtes sur l’écologie.

Première chose, ce serait les cantines bio à 100 % car il a été prouvé scientifiquement que même à des doses très faibles de pesticides ingérés et bien on a des cancers chroniques et plein de maladies chroniques qui vont se développer et ça il y a plein d’études qui le prouvent partout dans le monde, je ne comprends pas que l’on ferme les yeux car ce sont des choses qui vont engendrer des dépenses publiques énormes, on a de plus en plus d’autisme, que ce soit ici où dans le monde lié aux pesticides, aux perturbateurs endocriniens. On a 600 % d’autiste en plus en à peu près 10 ans aux Etats-Unis et on ferme les yeux là-dessus parce que financièrement c’est intéressant. Donc déjà cantine bio à 100 % ça devrait être la base.

Deuxième chose, arrêter de financer le pays sur la surconsommation parce que nous on est une génération qui va vivre encore longtemps, on ne peut pas tenir ça. Le monde ne peut pas tenir ça. On a tout l’écosystème qui s’effondre. Vous avez sûrement entendu pleins de chants d’oiseaux que nous n’entendrons jamais, que nos enfants n’entendront jamais, et c’est inacceptable. Tout le monde doit faire des efforts, on entend à la télévision où je ne sais à la radio des gens qui disent « ah oui les fins de mois sont difficiles, vous imaginez par exemple quand je quitte une pièce maintenant je suis obligé d’éteindre la lumière », on peut entendre des choses pareilles, vous trouvez ça normal ? Ce n’est pas normal, on ne devrait pas accepter cela, ça ne fait pas partie du confort que de se dire qu’avoir une maison toute allumée toute la journée, et bien ça ne fait pas partie des choses acceptables pour les générations à venir. Là on va vivre encore et on essaye d’avoir un monde pour nos enfants qui soient acceptable, là aujourd’hui malheureusement ce n’est pas le cas, donc interdiction des pesticides sans délais et des perturbateurs endocriniens qui sont dans tous les produits ignifugés et je vous invite pour cela à regarder le documentaire qui a été fait par la chaîne parlementaire, d’ailleurs on comprend pas pourquoi les parlementaires ne le regardent pas apparemment, qui s’appelle « Demain, tous crétins », et le titre en dit long, on a une baisse de Qi qui est généralisée sur l’ensemble de la population mondiale, à cause de tous ces produits qui n’ont pas le même contrôle que les médicaments. Est-ce que vous trouvez ça normal que quand vous habitez à la campagne il y a des épandages qui se font chez vous avec des produits qui ont été testés pendant 48 heures par des entreprises qui vont commercialiser ce produit là et dans les conditions qu’elles le souhaitent. Alors que par contre, quand vous ingérez un médicament il faut des années de test. Il faudrait que les pesticides soient testés comme un médicament par des laboratoires qui sont indépendants et que les études soient financées par les entreprises. C’est inacceptable de donner du poison partout. En Martinique, vous avez des enfants qui ont à cause du chlordécone des pubertés précoces à 4 ans. Je vous laisse imaginer ce que c’est et si ça on ne trouve pas que c’est un drame, je ne comprends pas qu’on puisse laisser des choses se faire. Il y a des hommes,  imaginez, à 25 ans cancer de la prostate généralisé, j’ai vu une conférence du docteur Letort, qui est un médecin urgentiste de Brest, qui a fait des études sur plein d’études qui ont été faites et, il y a des cancers de la prostate à 25 ans à la Martinique et mon mari qui est urologue, il sait bien que en allant à la Martinique on aura beaucoup plus de cancers de la prostate que nulle part ailleurs. On ne peut pas laisser faire ça, c’est inacceptable en plus ce sont des produits qui sont permanents dans les sols et qui vont mettre des centaines d’années à disparaître. Et nous, on est là, on donne ça gentiment à nos enfants comme si de rien était, en trouvant ça normal parce qu’il y a quelques personnes qui ne pourront pas tenir économiquement le fait qu’on doive faire cette transition, mais à côté de ça tout le monde se meurt, tout le monde devient débile à cause de ça. Parce que c’est la vérité, il y a des problèmes de tyroïde qui sont liés à tout ça, c’est le même mécanisme que pour le crétinisme qui a existé il y a quelques dizaines d’années, je ne sais pas exactement combien, mais c’est le même processus qu’on est en train de faire à tous nos enfants. Voilà c’est inacceptable».

Intervention N°7

« Je remercie cette dame qui a parlé de la santé et de l’environnement, simplement qu’elle n’a pas précisé aussi l’importance du développement des allergies. Et puis d’autre part, je n’entends pas, on n’entend pas parler de la filière hydrogène alors que c’est le combustible d’avenir, et donc qui permettrait de stocker d’une façon indirecte l’électricité des éoliennes. Les éoliennes quand elles fonctionnent beaucoup peuvent produire de l’hydrogène et cet hydrogène peut être stocké et être utilisé quand les éoliennes ne tournent plus. Voilà, donc c’est vrai, cette filière hydrogène, on n’en entend pas suffisamment parler. »

Intervention N°8

« Je suis en partie d’accord avec vous, il y a ce que vous avez dit, mais il y a aussi les médicaments aussi qu’on prend. Mais attendez c’est plus compliqué que ça. Parce que c’est toujours facile de dire, de vouloir faire, mais la réalité des fois elle est différente. Nous en France, j’entendais tout à l’heure sur beaucoup de choses les autres pays, mais il y a une histoire, elle est politique peut-être, mais il y a aussi une histoire de mentalité aussi, il ne faut pas oublier de le dire.

Maintenant pour répondre à votre question, vous savez que d’ici 20 ans ou 30 ans on sera trop nombreux sur la planète. Il y a peut-être une question à se poser, C’est gros ce que vous dîtes. Ils nous laissent mourir par ci par ça… mais il faut nourrir le peuple. Il y a le bio d’un côté mais tout le monde n’a pas les moyens de prendre du bio. Il y a aussi la nourriture du pauvre, les supermarchés, et puis il y a la nourriture du riche. Quand on est à deux on peut aller plus facilement au bio. Quand on est à 5 ou 6 dans une famille ça me paraît beaucoup plus compliqué. Ça c’est une réalité.

Une autre réalité que je veux aborder, et c’est la plus grave, c’est que l’on va être trop nombreux sur notre planète. Et vous savez comme moi, je ne pense pas qu’il y aura une 3ème guerre mondiale. Parce qu’avant on pouvait déclarer une guerre et on pouvait envoyer le peuple à la guerre, et le gros se planquait. Maintenant si tu appuies sur le bouton, j’appuie sur le bouton. Si on est trop nombreux on ne va pas pouvoir nourrir tout le monde. Ce n’est pas possible, alors comment on fait. Hé bien on fait ce que vous avez dit tout à l’heure : c’est le Sida, la malbouffe, tout ce qu’on voudra. On dit que ce sont des imbéciles qui nous gouvernent et qu’ils ne comprennent rien mais ils savent eux. Où va-t-on aller ? Tout droit : il n’y aura pas de 3ème guerre mondiale mais il y aura des gens qui mourrons différemment parce que malheureusement on sera trop nombreux. »

Intervention N°9

«J’ai l’impression quand en entendant les uns et les autres, vouloir garder le même modèle, soit on met de l’hydrogène, soit on met de l’éolien mais l’essentiel c’est d’avoir deux voitures chacun, de pouvoir circuler comme on veut, donc si on garde ce même mo, donc on sera certainement demain, on va aller dans le mur. En fait, on revient à ce qu’on disait tout à l’heure c’est qu’il faut changer un peu de mode de consommation, de mode de vie mais faudrait pas non plus à chaque fois culpabiliser les personnes parce qu’il y a aussi aujourd’hui quand on veut consommer correctement, quand on va dans un supermarché, on trouve trois emballages avant de pouvoir atteindre le produit, donc il va falloir aussi commencer par que nos entreprises donnent l’exemple dans la confection. Il n’y pas 36 solutions en fait soit on paye des taxes et on continue comme avant et là il faut payer parce qu’il n’y a pas de raison pour passer d’une transition à une autre ou bien de changer de mode de vie qui nous permettrait demain de ne pas payer de taxes, donc pas d’impôts et de continuer à vivre correctement, même si je suis assez pessimiste de pouvoir changer cette situation en très peu de temps. Donc il faut se donner le temps, les « y a qu’à faut qu’on », c’est très difficile d’entendre ce genre de chose, il faudrait aujourd’hui faire le constat et aussi faire des principes et de donner des solutions, qu’est-ce qu’on fait ? Tout le monde a fait le constat de tout et alors on fait quoi ?».

Intervention N°10

« Puisque je fais encore un petit peu d’activité professionnelle. Mais jeune retraité et donc je suis un grand consommateur, je profite de la vie, et je reviens d’un petit voyage : je suis parti en République Dominicaine faire un petit peu de bronzette, dans un hôtel créé de toute pièce, dans la nature, et en me promenant au-delà de l’hôtel j’ai été très choqué de voir tous ces immondices sur la plage, voir des frigos, des chaussures, toute sorte de choses, autrement dit c’était dégueulasse. Et voilà, en revenant avec peu d’optimisme je me dis : « quand même en Pays Fouesnantais, saluons le travail qui a été fait par nos élus, tous nos élus, parce que nous avons un pays qui est hyper protégé et quand on voit le traitement qui est réalisé, comment nos plages sont propres, comment nos déchetteries sont efficaces. Je crois qu’il faut le souligner aussi, il faut avoir un petit peu d’optimisme par rapport à ce que nous on sait faire ici en France et puis particulièrement en Bretagne, particulièrement en Pays Fouesnantais.

Puis, petite parenthèse pour revenir sur les sujets précédents que je voulais évoquer : parler de la formation. La formation des jeunes est hyper importante, moi dans ma petite entreprise j’ai toujours essayé de faire des efforts pour intégrer les jeunes, il faut qu’il y ait rapprochement véritable entre les services publics, les services privés et les entreprises privées. Il faut que ce rapprochement se fasse, il faut qu’il y ait vraiment des réelles coopérations et je sais qu’il y a une réforme en cours mais je ne connais pas trop l’aboutissement de cette réforme, je crois qu’elle a du mal à se mettre en place.

Et dernier sujet concernant le fonctionnement de l’Etat aussi, je voudrai être un petit peu optimiste aussi parce que bon le Français est râleur mais je crois qu’il faut aussi voir la chance qu’on a dans notre pays. On a quand même des institutions, on est dans un pays démocratique. Y a un grand débat aujourd’hui, c’est une chance de l’avoir, certes personne n’est parfait, nos élus sont loin d’être parfaits, regardons ce qui se passe ailleurs. Je souhaite bon courage à tous ceux qui veulent entreprendre, à tous ceux qui veulent s’investir dans la vie publique et félicitations aux jeunes aussi qui s’expriment ce soir. »

Intervention N°11

« A cause de l’urgence et parce qu’il faut effectivement laisser le temps au temps, il faudrait que la transition écologique soit le moteur de tout ce qui va se passer, de tout ce qui va arriver et que ce soit ça qui régisse complétement nos activités dans les prochains temps au niveau économique et tout ça. Faudrait que ce soit le moteur, c’est la seule façon à mon avis pour que ça devienne une solution.

D’autre part, j’aurai une revendication très précise, j’aimerai bien que le train que je peux prendre par exemple à Quimper, soit moins cher que l’avion pour aller à Paris. C’est une aberration. Je n’arrive pas à comprendre comment je ne peux pas avoir les moyens de prendre le train alors que j’ai les moyens de prendre l’avion. Au niveau de la transition écologique il y a quand même une aberration. »

Intervention N°12

« Juste une petite remarque par rapport au témoignage du monsieur. Moi aussi je suis allé en vacances sur la même île que vous mais de l’autre côté et à titre humanitaire, je suis allé donc à Haïti qui a subit le choléra, les ouragans, et je peux vous dire que là-bas tout est récupéré parce que justement ils sont déjà dans la transition écologique mais malgré eux. Mon témoignage par rapport à ça et au sujet de la transition énergétique j’ai noté certaines choses, c’est que souvent  l’écologie est un argument commercial des grandes entreprises et cela leur permet de verdir leur politique et moi j’aimerai aujourd’hui simplement qu’elles arrêtent de polluer.

Le deuxième point, c’est l’application de la taxe pollueur-payeur. Ça tout le monde est d’accord quand on pollue on doit payer et pourtant elle n’est jamais mise en place. C’est-à-dire qu’aujourd’hui aucun gouvernement ne s’y est attaqué et on n’a jamais vendu autant d’engrais et de pesticides dans notre pays.

Le troisième point, qui est rattaché avec l’autre, c’est les déchets et l’eau. Vous avez tous reçus vos factures et vous remarquerez que plus on produit de déchets ou plus on consomme d’eau et plus la facture est dégressive, et bien moi je propose que ce soit l’inverse. Quelqu’un qui a un bon comportement, qui consomme moins doit payer son eau moins chère que celui qui en abuse et de la même façon sur les déchets. Sur la taxation des kérosènes, effectivement, je rejoins l’avis de monsieur tout à l’heure, il paraît aujourd’hui complètement incompréhensible qu’aucune taxe ne soit appliquée à la hauteur des pollutions, mais il en est de même pour le gasoil maritime, quand on voit toutes ces marchandises, on va prendre un exemple simple, le chêne, ils sont débités en France, ils transitent par la Chine, on en fait du parquet et ils reviennent en France, pourquoi parce que le prix du transport maritime n’est pas à la hauteur et c’est à ce moment-là qu’il faut mettre des taxes. Pour l’instant encore aucun gouvernement ne s’y est attelé.

Sur les déplacements, on nous parle souvent de la voiture que chacun est libre de faire ce qu’il fait, ce qu’il veut c’est le prix de la liberté, oui mais ces déplacements multiples ça a un coût en termes d’environnement mais aussi en termes de santé, donc là encore il faut mettre les moyens pour que le transport collectif soit développé, plus que le transport individuel.

Sur les aides, il y a quand même beaucoup d’aberrations  qui sont mises en place. On prend l’exemple pour l’isolation des fenêtres et des portes, elles devaient être supprimées et puis il y a un eu un lobby, à priori elles sont remises en place, mais par contre c’est pas la politique prioritaire qui devrait être mise en place, on sait pertinemment que dans une maison les pertes énergétiques c’est par les toitures et donc c’est plutôt là-dessus qu’il faut donner des aides, il faut d’abord isoler l’enveloppe avant de donner des aides à des mesures qui me paraissent secondaires.

Sur la favorisation du bio, effectivement, le bio tout le monde le sait, on en a parlé, les études l’ont démontré, c’est bénéfique pour la santé et c’est bénéfique aussi pour notre environnement donc il faut privilégier ça et notamment par la différentiation de TVA, c’est un moyen facile de le mettre en place. Aussi revenir au bon sens paysan, avant, on n’avait pas d’engrais ça marchait bien donc on peut revenir au bon sens paysan.

Sur les TVA, aujourd’hui la TVA sur les matériaux biosourcés, donc peu polluants, sont à la même hauteur que le polystyrène, tous les matériaux qui demandent énormément d’énergie fossile notamment donc voilà avoir une différentiation et donc favoriser ces matériaux biosourcés.

Et j’en finis sur le dernier point, la suppression du nucléaire. Alors pendant longtemps on nous a dit le nucléaire c’est pas cher, moi par mon métier je peux vous dire qu’aujourd’hui ça fait 25 ans qu’on nous disait à l’époque on va trouver une solution pour recycler les déchets nucléaires. On n’a pas trouvé et on ne sait pas faire. Donc aujourd’hui le nucléaire il va falloir le traiter, ça coûte énormément cher et donc voilà il faut à un moment se poser les bonnes questions et je pense que favoriser les énergies renouvelables par une politique incitative c’est l’une des mesure urgentes qu’il faut prendre si on veut avoir une transition écologique réussie et j’en ai terminé. Merci. »

Intervention N°1

« Alors, la démocratie : quelqu’un en a parlé tout à l’heure, je rappelle la définition : la démocratie c’est « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ». C’est la définition quasi canonique qu’a donné Abraham Lincoln au camp de Gettysburg en 1869. Cette définition a été reprise par l’article 2 de la Constitution de 1958. Alors le problème de savoir est ce que nous sommes en démocratie, nous sommes dans une démocratie représentative, donc nous avons des représentants. Alors certains considèrent que la vraie démocratie,  Rousseau dans le « Contrat Social » disait que la vraie démocratie, elle est directe. C’est également l’idée qui est reprise par quelqu’un qui est connu, c’est Micha De Winter,  on se pose la question, à savoir comment une démocratie directe peut-elle fonctionner. Donc on parle du référendum d’initiative civique. Bon, et pourquoi pas. Encore faudrait-il que la décision du peuple soit respectée. Je rappelle l’épisode de 2005 où les Français avaient voté « non », les Hollandais aussi. « Non » sur le projet de traité européen. Le « non » l’avait remporté à 54%, la Bretagne avait voté à 52% pour le « oui ». Cette décision a été contournée par Monsieur Sarkozy en 2008, il est revenu par la fenêtre, sans nous consulter en disant : « mais, on n’a pas besoin de consulter le peuple français parce qu’en fait ce n’est plus vraiment un traité, ça ne touche pas la constitution française ». Bon c’est comme ça. Alors, maintenant : sommes-nous en démocratie ? A chacun de se faire son opinion. Certains disent « nous sommes en fait dans une oligarchie » un peu comme la République de Venise où il y avait 2 000 personnes qui dirigeaient le pays. Aujourd’hui on peut se poser la question, il y a sans doute plus de 2 000 personnes qui dirigent la France. Et là encore je rappelle que nous dépendons aussi de  l’Union Européenne qui décide beaucoup de choses pour nous. Environ 80% des lois, règles, qui nous conditionnent dans notre vie quotidienne sont décidées par la Commission Européenne. Je rappelle que la Commission Européenne ce sont en fait 28 commissaires, bientôt 27 puisque l’Angleterre va sortir.  Ce sont des gens qui ne sont pas élus, et qui décident pour nous sans même nous consulter. Alors certains disent « oui mais il y a le Parlement Européen ». Le Parlement Européen simplement est informé, il n’est pas consulté. Donc voilà les informations, à chacun de se faire son opinion. »

Intervention N°2

«On va répondre pour la démocratie et la citoyenneté par rapport au questionnaire de notre Président, il demande si pour le vote obligatoire et le vote blanc.

  • Nous proposons que si le vote blanc est comptabilisé il faut rendre le vote obligatoire et comptabiliser le vote blanc,
  • Il y ait également une part de proportionnelle aux élections législatives afin que les minorités soient représentées,
  • Nous réaffirmons la suppression du Conseil départemental et du Conseil économique et social,
  • Nous demandons la diminution du nombre des parlementaires que ce soit députés comme sénateurs d’1/3,
  • Concernant les futurs retraités, on demande un régime unique pour tout le monde y compris nos politiques et basé sur les cotisations,
  • Suppression des régimes spéciaux,
  • Maintien de la pension de réversion pour les veuves et les veufs,
  • Donner la possibilité à des maires des communes de moins de 20 000 habitants d’être députés afin que la ruralité soit représentée,
  • Nous trouvons que c’est bien que notre Président organise un débat, qu’il écoute les maires, notamment nos maires ruraux. Mais on voudrait qu’il les écoute et qu’il donne en partie satisfaction à leurs revendications. »

Intervention N°3

« C’est vrai que démocratie-citoyenneté, si on regarde  la composition aujourd’hui du Conseil municipal ou de l’Assemblée, on peut dire qu’avant les élections on a vraiment de la démocratie, ça veut dire que chacun défend son programme, défend ses idées et puis tout le monde se sent concerné. Quand le vote a lieu, on a ce système en France à deux tours et c’est-à-dire qu’on élimine un certain nombre de candidats et puis il reste deux personnes et puis ça donne un certain nombre de représentations assez importante pour la personne qui est élue où la majorité devient une majorité hégémonique pratiquement dans un certain et automatiquement toutes les autres personnes ne se sentent pas représentées. Donc ma proposition est la suivante c’est que j’abonde aussi dans le sens d’une bonne proportionnelle parce qu’il y a une élection à un seul tour où on passe donc de la situation hégémonique à l’intérieur d’un parlement à une politique de compromis où on arrive à se parler, à discuter, à trouver des solutions et c’est vrai qu’aujourd’hui on n’arrive pas à avoir une démocratie à l’intérieur parce qu’il y a des gens qui ne sont pas représentés et quand ils ne sont pas représentés ça donne les émeutes à l’intérieur parce qu’ils ne sont pas écoutés et par contre je suis assez pessimiste concernant le RIC parce que ça donnerait une cacophonie assez importante dans le pays si on devait tous les 2 ou 3 mois réunir un certain nombre de signatures et puis aller au vote, je ne sais pas ce que ça donnerait, c’était bien la démocratie où on se mettait dans le forum donc tout le monde l’a rappelé mais là aujourd’hui on est assez  nombreux et je pense qu’il y a un minimum d’organisation à avoir et donc il faut que les citoyens se sentent représentés dans toutes les strates de la vie publique. Merci. »

Intervention N°4

« Je voulais parler du mode de scrutin des prochaines municipales,  je sais qu’on ne va pas changer le mode de scrutin pour 2020 mais ma demande est que le système, que le scrutin, le mode de scrutin soit amélioré. Parce que les municipales c’est aussi les élections des représentants à l’intercommunalité. Vous avez vu que beaucoup de compétences sont passées des municipalités à l’intercommunalité. Cette intercommunalité a donc de plus en plus d’importance. Mais lors du scrutin des municipales les gens sont polarisés sur l’élection de leur maire, et le mode de scrutin ne permet pas de prendre la dimension de cette élection. Donc ça serait bien de revoir le mode de scrutin pour qu’il soit plus direct.»

Intervention N°5

« Juste une proposition : Ne serait-il possible de limiter les mandats à deux au plus toujours dans une optique de permettre un rajeunissement et de permettre à tous citoyens d’être élus et d’éviter que certains soit députsé pendant 40 ans ou  maires pendant 40 ans et donc faire en sorte qu’il ait un renouvellement et maximum 20 ans de mandat électif pour éviter que des gens soit politiques à vie. »

Intervention N°6

« Je voudrais faire le lien entre ce thème démocratie-citoyenneté et l’organisation territoriale. Parce que si l’on ne sait pas à qui on a à faire, si le mille feuilles est trop compliqué, on démobilise, on est démotivé. Déjà pour nous, un certain nombre en tout cas dans cette salle ont des heures aux compteurs c’est compliqué mais pour des jeunes, je me demande comment ils peuvent rentrer là-dedans et je m’étonne qu’on ne soit pas étonné de leur incapacité à s’impliquer dans une société où il  y a beaucoup trop d’échelons. Si on demande même ici, on fait simple quelle est la tête du Président de la République et son nom, et du premier ministre, on devrait arriver à la quasi-totalité de la salle du moins avec un petit temps, selon l’âge. Si on demande ici qui est le maire de Fouesnant et sa tête, je pense, j’espère que tout le monde le sait, par contre si on demande quel est le nom du ou de la Présidente du Conseil départemental et quelle est sa tête, combien le savent ? Et quel est le nom et la tête du Président du Conseil régional, combien le savent ? Il y a beaucoup trop d’échelons et on a besoin de pouvoir identifier les responsables, on a besoin d’avoir des visages, ça ne veut pas dire qu’on n’a pas au niveau local un tas d’autres représentants mais en termes de responsabilités avec déjà le pays : la France, l’Europe, un seul échelon en dessous bien identifiable serait une bonne chose, et ça été dit, on arrive à la Région, après il faut bien répartir les rôles, prendre pour la Région à l’Etat, prendre aussi quelques fois aux communes et aux communautés de communes et sûrement au Conseil général et faire en sorte qu’au niveau local tout ceci se répartisse au niveau local pour qu’on ne se retrouve pas avec du centralisme simplement hyper-régional mais en tout cas au moins qu’on puisse identifier nos responsables, qu’on sache que lorsque l’on paye des impôts, qui les utilise car les impôts locaux ou les impôts qu’on reverse aux échelons intermédiaires, aux échelons locaux présentent pour un certain nombres de personnes, tout dépend de ce qu’on peut avoir comme impôt sur l’impôt sur le revenu, la moitié ou plus de la moitié des impôts et on ne sait pas qui utilise cela et comment. Non pas qu’il n’y ait a pas de démocratie mais que c’est trop compliqué en France, beaucoup trop compliqué, simplifions. Merci et à ce moment les citoyens chercherons à s’engager par rapport à des gens qu’ils connaissent et qui se sentiront responsable car l’inverse c’est que derrière avec trop de responsables, il n’y a plus de responsables. S’il y a des régions fortes, elles pourront s’occuper de choses importantes, de l’éducation, elles pourront être en concurrence l’une avec l’autre, on pourra faire, en émulation, des expériences, faire sortir l’imagination, faire en sorte que les gens se sentent impliqués là où ils sont, décupler les forces au lieu que tout soit ramené aux 20 heures du soir. »

Intervention N°7

« J’avais une petite réflexion au niveau des élections et de la démocratie dans son ensemble. Car on voit qu’actuellement un des sujets majeurs des gens qui cherchent à être élus, c’est la communication. On voit qu’il y a des communications qui changent, qui vont très vite dans des directions pas forcément lisibles pour les citoyens lambda on va dire. Je m’étonne qu’il n’y ait pas plus de lois qui traitent ce sujet-là, et qui empêchent certains abus ou qui préviennent les jeunes générations qui sont parfois, on en a parlé tout à l’heure des différences entre plus anciens et plus jeunes. Les jeunes peuvent être parfois plus naïfs que les anciens s’ils n’ont pas été éduqués. Est-ce qu’il n’est pas possible de faire des choses pour empêcher les mensonges, pour empêcher les non-dits, pour permettre aux jeunes de comprendre plus facilement la politique ? Et je pense à des solutions toutes simples, je ne suis pas très technique dans tout ce qui est politique etc. Mais un élu qui ment et sur lequel on pourrait prouver que le mensonge est existant,  est ce qu’on ne pourrait pas avoir une conséquence mise sur sa responsabilité ? Est-ce qu’on ne pourrait pas prévenir ces détournements,  cette communication ? On parle souvent de fake news etc. C’est des stratégies de communication. J’imagine que la politique suit l’air moderne de la communication et utilise peut être ce genre de procédé ? Et voilà,  est ce qu’on ne pourrait pas protéger les jeunes générations de ces modes de communication qui peuvent être très complexes actuellement ? »

Intervention N°8

«Moi je trouve que la salle est très représentative ce soir puisqu’on parle de citoyenneté, on est peu de jeunes, ça veut dire à quel point on est informé sur la citoyenneté et sur ce que cela veut dire. Moi j’ai travaillé en maison de jeunes et lorsque j’ai demandé à mes jeunes puisque c’était des futurs votants,  pour eux ce que cela voulait dire et pourquoi ils votaient. Ils étaient incapables de me dire à quoi servait le vote, pour quoi ils votaient et pour qui ils votaient et pour quelles raisons. Donc à partir du moment où on n’arrive pas à les intéresser à ce qu’il y a dans la société dans laquelle ils vivent, comment on peut arriver à faire marcher un système à partir du moment où les jeunes on n’arrive pas à les intéresser, on n’arrive pas à leur montrer que c’est important de s’intéresser.

C’est là où moi je trouve que le rôle des éducateurs, des enseignants, peut-être pas des enseignants car ils ont aussi d’autres matières à enseigner mais en tout cas il y a l’éducation civique, il y a des choses qui devraient être faîtes. Les parents aussi. Mais il y en a plein qui ne sont pas du tout concernés. Le problème est là. Derrière citoyenneté, qu’est qu’on en met. On en met aussi toujours et encore l’éducation puisque si on n’est pas éduqué on ne sait pas à quoi tout cela sert.

C’est très représentatif ce soir. On a un jeune qui est ado. On est très peu de jeunes. On devrait aussi derrière ces mots-là mettre en place des choses qui permettent aux jeunes de savoir ce que c’est et de les informer au maximum. Non pas parce qu’ils sont idiots. Je ne dis pas qu’ils sont idiots, je dis juste qu’on a plein d’outils aujourd’hui mais qui ne sont pas suffisamment bien utilisés pour que les gens s’investissent et pour que les jeunes s’investissent pour ça. »

Intervention N°9

« Juste une petite remarque aujourd’hui je téléphonais à un collègue qui est sur Toulouse, pour prendre des nouvelles, il me disait et bien super écoute j’ai trouvé un super billet d’avion pour partir aux Canaries, en avril, ça va me coûter 9 € et il était très content avec ça, par contre il faut bien qu’on réfléchisse quand on prend ce type d’action, est-ce que j’ai vraiment besoin de partir aux Canaries et quel est l’impact écologique derrière des billets d’avion si peu cher ? Ça c’est la première chose.

La deuxième chose, c’est sur les éoliennes offshore, on parlait des parcs éoliens offshore sur Groix mais également sur Saint-Brieuc qui vont arriver. On veut tous des énergies renouvelables, des panneaux solaires, on ne veut plus de centrale nucléaire, tout le monde est d’accord avec ça. Par contre, il faut bien regarder les coûts comme disait la personne qui était précédemment qui parlait des taxes sur les énergies, il faut bien finalement regarder les coûts d’une installation des éoliennes, et encore plus que ça il y a du soleil plutôt au Sud, des éoliennes plutôt au Nord et aujourd’hui  on est obligé de construire des interconnexions entre les pays qui coûtent très cher.

Et encore la dernière chose, je m’arrêterai là, c’est que la population ne veut pas de pylônes proche de chez eux et je prendrai l’exemple de l’interconnexion qu’on a faite entre la France et l’Espagne, puisqu’en Espagne on a beaucoup de production solaire et en France plutôt de la production éolienne. Initialement, c’était un projet qui devait coûter 100 millions d’euros, sauf que les tiers n’ont pas voulu de pylônes, je pense qu’ils ont eu raison puisque que c’est moche de mettre des pylônes dans les Pyrénées mais le projet quand il est sorti de terre il coûtait 700 millions d’euros donc 7 fois le prix initial. Ce que je veux dire par là c’est qu’on est peut-être en train de se générer des besoins pour des vacances, avoir beaucoup d’écologie, beaucoup d’énergie verte mais tout ça à un coût et écologique et un coût économique important. Merci ».

Intervention N°10

« Le conseil municipal est ouvert à tous, et que régulièrement nous avons entre deux à cinq personnes qui assistent au conseil municipal. Donc on ne peut pas dire systématiquement : « il n’y a pas de démocratie ». Et quand la démocratie elle s’applique à Fouesnant, il y a eu des élections, vous avez été élu, j’ai été élu, on n’a pas les mêmes idées mais on se respecte, les gens, la démocratie existe et donc moi je les engage à venir assister à ces conseils municipaux, et aussi au Conseil général. C’est aussi public. Voilà, la démocratie existe. Et juste, deux-trois propositions que j’aurais, ce soir, vous l’avez dit le débat est enregistré, une mesure très simple par exemple, ce serait quand dans chaque ville, chaque conseil municipal, soit filmé et diffusé. Ça c’est un moyen de rapprocher le citoyen avec ses élus. Ça c’est un moyen simple à mettre en place.

Et puis, la deuxième mesure c’est la proportionnelle. Il est totalement anormal aujourd’hui qu’on ait, je prends juste un exemple, le Conseil Général où on a deux partis représentés. Ils ne représentent pas à eux seuls la tendance de tous les administrés finistériens.

Et la troisième chose évidemment, là je suis tout à fait d’accord avec une personne tout à l’heure, sur, le cumul dans le temps. Aujourd’hui, d’avoir des maires qui font quatre, cinq mandats et qui règnent jusqu’à 90 ans. Il y a des exemples au perchoir. On a des exemples quand même : à 90 ans un sénateur qui s’endort sur les bancs du Sénat, le renouvellement de la classe politique là. Ça laisse à désirer ! Merci. »

Intervention N°11

« Je me posais la question de savoir pour que les citoyens soient plus conscients de leurs rôles, est ce qu’il y a des choses qui ne devraient pas devenir obligatoire, dont on a parlé tout à l’heure du vote, pourquoi le vote ne serait pas obligatoire, auquel cas on accepte aussi le vote blanc. Mais pourquoi est-ce que le citoyen n’aurait pas une participation plus active (je ne sais pas à quel niveau car je ne suis pas suffisamment calée) de la même façon que les citoyens peuvent intervenir  et doivent juger par exemple dans les cours de justice. On les appelle à un moment et ils doivent participer et ils deviennent citoyens actifs dans la justice.

Pourquoi au niveau d’un Etat, d’une démocratie, les citoyens ne seraient-ils pas appeler à un moment donné par tirage au sort par exemple à participer à telle ou telle action, telle ou telle décision ou telle ou telle réflexion sur un sujet précis.

Ça serait un moyen de faire rentrer chacun plus efficacement dans la marche d’un pays. »

Intervention N°12

« Alors dans tout ce qui a été dit et aussi dans certaines revendications des gilets jaunes, j’ai vu un tract qui circulait et qui demandait entre autre comme disait madame pour que soit tiré au sort des citoyens, qu’ils fassent des commissions, et que chaque loi proposée par l’Assemblée Nationale ou par le gouvernement soit validée par ces assemblées. Alors effectivement, ces assemblées auraient le mérite d’être représentative de l’ensemble des citoyens, de toutes les tendances puisque ce serait tiré au sort. Malheureusement, je trouve que ce serait presque un danger pour notre démocratie, parce que nous avons la chance d’avoir des députés élus et que ce serait complétement remettre en cause, en fait leur légitimité. Après ça je me suis dit ce qu’ils proposent c’est la Russie des soviets ce n’est pas très intéressant mais il faut aller plus loin que cette vision là et voir que cette proposition-là, elle révélait tout simplement un déficit de sentiment démocratique, c’est-à-dire que les gens qui demandaient ça n’avaient plus l’impression d’être représentés et c’est là qui est le gros problème. On parle ici, de rendre certaines personnes l’ont dit, obligatoire le vote, d’intégrer plus de façon peut-être un peu obligatoire les citoyens et surtout les jeunes qu’on voit, vu que je participe aux élections, effectivement les jeunes sont les grands absents des élections. Ce serait quand même très intéressant, à mon sens, mais il faudrait aussi que les personnes qui se présentent ne soient pas comme on l’a vu aux dernières élections, des gens inconnus qui ont été peut-être choisi par la République en Marche, d’abord parce qu’ils se sont proposés aussi mais aussi pour représenter un citoyen lambda hors ils étaient tellement lambda que personne ne les connaît, donc on ne se reconnaît absolument pas dans ce qu’ils proposent, dans leur personne, on ne les voit pas sur les terrains et c’est là que se pose le vrai problème de la démocratie, c’est de leur représentativité à eux et ils ne nous représentent pas en fait et ça c’est dangereux donc il faudrait, à mon sens, que les personnes qui se présentent aux élections législatives comme l’a proposé quelqu’un tout à l’heure, ça serait des maires qui se présenteraient ça serait bien, mais aussi des personnes du monde associatif ou bien qui ont déjà des responsabilités ou qu’ils soient déjà connus. Comme ça on sait, mon député c’est untel, il va nous représenter et pas juste représenter son parti. Je vous remercie. »

Intervention N°1

Rapidement, je vais faire écho à ce qu’a dit le monsieur tout à l’heure concernant les mensonges. On dit souvent que la démocratie est en panne.  Mais moi ce que je pense, la démocratie est en panne parce qu’on a plus confiance. Et pourquoi on a plus confiance ? Effectivement il y a des gens qui mentent, il y a des mensonges qui sont dit pour se faire élire. Et, il y a également de la manipulation. Je prends par exemple les élections présidentielles : il y avait 12 candidats je crois si je ne me trompe pas. Et il y en a 6 qui ont été écartés des grands médias télévisés à un moment donné parce qu’on ne pouvait pas accueillir les 12 candidats sur les plateaux. Et ces six candidats on les considérait comme petits candidats mais ils avaient des choses à dire peut être aussi ? Et pourquoi on n’écoute pas tout le monde ? Pourquoi tout le monde n’a pas le même temps de parole ? Pourquoi tout le monde n’a pas le même budget ? Si on a plus d’argent on a plus de chance de se faire élire. Et donc, il y a des mensonges, des manipulations, et le business continue à se faire. Et, qu’est ce qui se passe : rien ne change, et tout le monde le dit depuis des années, à chaque fois on vote et puis rien ne change. Et au final, pour revenir à ce que disait la jeune dame tout à l’heure,  les jeunes entendent leurs parents qui racontent tout ça. Comment voulez-vous qu’ils s’intéressent et qu’ils aient envie de voter !? Ça fait des années qu’on entend : « on vote et finalement les conditions de travail sont toujours de plus en plus difficiles, les conditions de vie sont toujours de plus en plus difficiles ». Ils perdent l’intérêt pour la démocratie et la citoyenneté. Tout cela ça me semble logique.

Intervention N°2

«A l’heure des conclusions, ce qui m’a profondément choqué dans ce que j’ai vu, qui est peut-être à l’origine du mouvement, la manière dont les choses se sont agglomérées autour de ce mouvement.

Je trouve que les discours et les actes de divisions que nous avons vu de la part y compris du Président de la République, avec des souhaits de faire bouger les choses.

Je ne sais pas si beaucoup d’entre vous l’on vu à Washington, faire la conférence devant les étudiants américains, je me suis dit, il confond les français avec les jeunes diplômés de l’université de Washington qui sont quand même assez réceptifs à un discours assez brutal et un discours économique.

Et ce que je regrette le plus c’est la division qui s’est instillée dans les propos et les actes et la division que l’on a vu dès le départ du débat, les jeunes d’un côté et les vieux de l’autre. J’ai été à l’université, hier, ils ont été envahies dans le hall  par un certain nombre de gens, de gilets jaunes, ils sont repartis, il n’y a pas eu de casse. Les jeunes étudiants de l’UBO les ont regardé bouche bée, ils n’ont pas bougés.

C’est la première fois de la 5ème république (je la connais un peu plus), la 4ème république je la connais moins bien. On ne peut pas opposer des jeunes quand on veut mener une politique globale dans un pays, on ne pas opposer des gens qui travaillent aux retraités, on ne peut pas opposer les riches et les pauvres, sauf ceux qui se comportent mal mais ça il y a le pénal, le civil chez les juges pour rattraper les choses. On ne peut pas opposer ceux qui travaillent à ceux qui ont perdu leur emploi. Ce n’est pas possible non plus et on ne peut pas leur tenir un discours brutal comme on a vu et on ne peut pas non plus diviser les gens entre ceux qui comprennent le monde à travers l’informatique et ceux qui ne le comprendraient pas sans doute parce qu’ils n’ont honni pour signifier dans le retour de ce que l’on fait que maintenant ça suffit on ne le voit pas en Finlande, en Suède, dans tous ces pays. Peut-être on le voit dans d’autres pays mais j’ai trouvé cela inadmissible et on ne peut pas mener une vraie politique d’avancement d’un pays fondé sur ces dichotomies qu’on vu apparaître dans les discours et dans les actes. »

Intervention N°3

« On parle des élus et des privilèges qu’ils ont etc … moi je vois en tant que représentante des parents d’élèves que quand il faut s’investir il n’y a quand même pas grand monde, donc je tiens à saluer tous les élus, pour le courage qu’ils ont de prendre cette tâche qui n’est quand même pas évidente. Après à part ça, je voulais juste rajouter une chose c’est que la retraite a été inventée, c’est une très bonne chose, pourquoi est-ce que nos politiques n’y sont pas soumis, parce que finalement ils veulent avoir un rôle de sage parce que forcément ils ont vécu, ils ont plein d’idées à donner et une histoire derrière qui est très importante à donner aux générations en dessous mais pourquoi ils vont être rémunérés pour ça vu qu’ils ont déjà un système de retraite pour qu’ils soient déjà rémunérés avec un mode de vie digne. Donc je trouve que cette partie-là devrait être réservée aux actifs, pour que, si on considère que les gens à partir d’un certain âge ne sont plus aptes à travailler, je ne vois pas comment ils seraient aptes à diriger un pays, où une commune etc…