C’hwerv-rous

C’hwerv-rous

ferro-rous

C’hwerv (qui signifie "amer"), se prononce χwεrw en Breton académique (le "c’h" se prononce à peu près comme la Jota espagnole). Mais à Fouesnant, et généralement sur tout le Sud Cornouaille, il se prononce féo ou féro.

Pomologie du Finistere, J.F. Crochetelle, 1905.
Études technologiques, J. Tavernier & P. Jacquin (1951-1957).

Inconnue, probablement un semis du hasard de Gouesnac’h.

Bonne mais ancienne réputation.
La C’hwerv-rous était bien connue jusqu’à la première moitié du XXe siècle, mais hors les informations données par J.F. Crochetelle, en 1905, et celles de J. Tavernier & P. Jacquin en 1957, il n’y a guère d’informations fiables. Du premier abord, son nom peut simplement signifier amère-rousse (ou fauve ou brun) de la même façon que l’on peut qualifier ainsi la robe d’un animal. Pour autant le terme rous peut prêter à bien des interprétations. Roüs, avec un accent tréma, est un adjectif qui qualifie ce qui est généreux, mais rous peut par ailleurs signifier méchant comme dans selloù rous (regard méchant). Or si effectivement la pomme est souvent très marbré de roux sur un fond jaune, elle n’est pas à proprement parler un fruit roux. Par contre elle est est réputée amère et son nom pourrait très bien s’inspirer de cela. Dans ce cas nous aurions une pomme amère, généreuse en amertume ou une amertume méchante, ces dernières traductions semblant plus conformes à la tradition paysanne. J.F. Crochetelle note que brassée seule, elle donne un bon cidre quoique un peu lourd. Tavernier & Jacquemin indiquent qu’elle convient pour la production de cidres se conservant naturellement doux. Elle est peu cultivée aujourd’hui et n’est utilisée qu’en assemblage.