C’hwerv-Kêrambakon

C’hwerv-Kêrambakon

Ferro-Ker-Baccon

C’hwerv (qui signifie "amer"), se prononce χwεrw en Breton académique (le "c’h" se prononce à peu près comme la Jota espagnole). Mais à Fouesnant, et généralement sur tout le Sud Cornouaille, il se prononce féo ou féro.

Inconnue, probablement un semis du hasard.

Bonne réputation locale.
Hormis les quelques arbres toujours exploités autour de Concarneau et les deux spécimens en collection à Penfoulig, il n’y a guère de traces de cette pomme pourtant bien connue des anciens, mais poussée à l’oubli lors de la grande dépression du cidre des années d’après guerre. À défaut de nous raconter les saveurs d’un temps révolu, celle-ci nous révèle une particularité de la langue bretonne. On sait que le parler traditionnel fouesnantais a tendance a omettre des syllabes et Kerbakon (car le c seul n’existe pas en Breton) semble être une mauvaise transcription de Kerambakon, un lieu-dit de Concarneau sur la route côtière qui mène à La Foret-Fouesnant. Am est une forme de l’article défini an qui s’écrivait autrefois avec un m devant le b ou le p. Cette pratique abandonnée depuis longtemps perdure dans les noms de lieux ou de personnes et en atteste l’ancienneté. Par ailleurs, on sait que Bakon, désignait à l’époque Carolingienne, la flèche de lard qui servait alors de redevance en nature sur une bonne part de l’Europe occidentale. Situé en bord de mer, au centre maritime de cet espace, on peut tout à fait imaginer que Kêrambakon était une base d’un trafic de ces flèches de lard. On notera que Bakon, souvent orthographié Bacon, est devenu un nom de famille assez fréquent en Cornouaille. L’orthographe à considérer est donc C’hwerv-Kêrambacon.