C’hwerv-bleiz

C’hwerv-bleiz

C’hwerv-vess, Ferro-bleiz

C’hwerv (qui signifie "amer"), se prononce χwεrw en Breton académique (le "c’h" se prononce à peu près comme la Jota espagnole). Mais à Fouesnant, et généralement sur tout le Sud Cornouaille, il se prononce féo ou féro.

Pomologie du Finistere, J.F. Crochetelle, 1905

Inconnue, probablement un semis du hasard du Pays de Fouesnant.

Réputation ambiguë.
Attesté de Fouesnant à la vallée de l’Odet, la C’hwerv-bleiz témoigne des variétés de complément utiles à la correction de façon naturelle des cidres car elle peut apporter un supplément d’amertume dans les assemblages jugés trop plats. Elle semble devoir son nom, littéralement amer-loup, au fait qu’il est très désagréable d’y croquer, elle est donc mauvaise comme le loup des traditions populaires. Il se peut cependant qu’elle porte simplement le nom de son découvreur, Bleis ou Le Bleis (prononcé Bleiz) étant des patronymes fréquents en Bretagne. Sa pulpe est parfois vitrescente, la chair devient sèche et semble translucide, un défaut qui est dû à une mauvaise assimilation du calcium par l’arbre, les jeunes plants étant les plus affectés. Les fruits sont alors impropres à toute utilisation. Les anciens qui en ignoraient l’origine, attribuaient cette affection à l’action de la lune et disaient alors que les pommes étaient loariet (lunées).